Plaidoyer pour la reforme des programmes des cours de la maternelle en RDC

L'Union congolaise des femmes des médias, section du Nord-Kivu et l'Association-mère basée à Kinshasa médias estiment que les programmes d'études maternelles doivent être revus afin d’enrayer des cours discriminatoires insécurisant les filles, renseigne Gender Links dans un article dont une copie est parvenue jeudi 10 décembre à l’ACP.

Selon la source, «les programmes d'études de maternelles doivent être revus car si des cours discriminatoires sont toujours dispensés comme c'est le cas de nos jours, les filles ne seront pas en sécurité à l'école car tous continueront à penser qu'elles n'y sont pas à leur place».

Les deux organisations, qui reconnaissent les efforts en cours menés depuis des années dans le secteur éducatif, conformément à ce qui est stipulé dans le Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement signé par l'Etat congolais, notent que beaucoup reste encore à faire au niveau de la maternelle.

La source cite le cas de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où le modernisme a du mal à cohabiter avec la tradition du fait que certains aspects coutumiers dans cette partie de la RDC relèguent toujours la femme au second plan.

L'école, ajoute-t-elle, n'aide pas à renverser cette tendance en enseignant des chansons et des comptines coutumières  renforçant les stéréotypes sans que les autorités éducatives n’en tiennent compte, allant ainsi à l'encontre de certaines lois de la République. «Que fait papa ? Papa part travailler au bureau. Et que fait maman ? Maman porte le bébé sur le dos, sur le dos...» sont là les paroles d'une chanson fredonnée par Marie-Océane, une fillette de quatre ans, à son retour de l'école, affirmant l’avoir apprise le même jour à l'école.

De telles affirmations, conclu la même source, relèguent les femmes aux travaux ménagers ou à la maternité alors qu’elles ne reflètent pas la réalité actuelle de la société dans cette province où bon nombre de femmes travaillent au même titre que les hommes malgré qu’elles aient du mal à se voir attribuer des postes de responsabilité. Gender Links, est une organisation de l’Afrique australe  de défense des droits des femmes, rappelle-t-on.