Culture
Des propos obscènes et grossiers, bref, une pornographie verbale, telle est en somme l’architecture que ces musiciens livrent impudiquement aux oreilles du public, avec la complicité - bien entendu – de la Commission de censure.
Curieusement, il existe quand même une catégorie sociale qui s’en délecte. Ce qui incite quelques analystes à s’interroger sur ce qu’il y a de plaisant dans cette musique. Est-ce son, côté texte, autrement dit paroles ou c’est son côté instrumental et mélodique. Du point de vue instrumental, il n’y a certainement pas à redire, d’autant plus que ce sont, en fait, les instrumentalistes qui font en sorte que cette "pourriture" ait quand même un contenu, parce qu’au départ ces chansons qu’ils habillent par leur participation, qui sont du reste, sans thème précis et sur base duquel il soit possible de formuler un jugement de valeur. Ce sont des semblants de chansons aux titres ronflants, dont on ne saurait débattre du contenu, dans un quelconque disco-forum.
Alors qu’en faisant une rétrospective de ce qui s’appelait jadis la musique congolaise, pareil exercice était possible, surtout en milieu estudiantin.
A cette allure, il y a lieu de dire, sans crainte d’être contredit, que la musique congolaise est en train de perdre ses marques. Et dire qu’il y a quelques décennies, elle occupait les premières loges, du moins en Afrique sub-saharienne et quelques autres pays des Caraïbes. Le Congo/Kinshasa était à cette époque une référence forgée avec la participation d’une part des pionniers tels que Adou Elenga, Léon Bukasa, Georges Edouard, Doliveira, Lucie Eyenga, Jimmy, Paul Muanga, Depewet, Wendo et d’autre part, la génération de celle qui est venue moderniser cette musique, composée de Joseph Kabasele, Dewayon, Rossignol, Roitelet, François Lwambo, Pascal Tabu Ley, Joseph Mulamba (Mujos), Kwamy Munsi, etc.
Ce sont ces deux générations réunies qui ont porté notre musique au pinacle. Il faut auditionner leurs œuvres qui sont d’ailleurs demeurées égales à elles-mêmes pour s’en convaincre. Ils ont fait leur temps, en traçant même le chemin pour les générations à venir. Un véritable patrimoine national dont la nouvelle génération n’arrive pas à saisir le bien-fondé et la portée. Une cécité qui a fait perdre à la RDC, sa place de référence sur l’échiquier international de la musique.
Mais, autres temps, autres mœurs, cette radioscopie pourtant réelle, semble ne pas être prise en considération dans les rangs aussi bien des mélomanes que des artistes musiciens, eux-mêmes qui croient mordicus qu’ils font de la bonne musique, même en alignant des obscénités ou en égrenant une liste de noms de personnes dans ce qu’ils se plaisent à appeler « Libanga ».
Néanmoins, il y a lieu de dégager quand même quelques exceptions qui justifient la règle, parmi ceux des musiciens qui se démarquent de cette musique décriée et sans vergogne qui la tire vers le bas.
Comparaison n’est pas raison, mais ne pas le reconnaître, dans ce contexte, équivaut à un manque de modestie. Une chose est pourtant sûre, la musique congolaise a perdu ses marques au profit d’un truc machin qui est tout, sauf l’art d’Orphée.
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