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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 aout 2024
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Politique

Me Tunda exige des réformes courageuses à Tshisekedi

2024-03-06
06.03.2024
2024-03-06
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«Félix Tshisekedi a suffisamment d’adhésion populaire pour faire des grosses réformes. S’il rate de les introduire dans ce pays et il termine son mandat, nous attendrons longtemps pour sortir encore un oiseau rare qui aura et le charisme personnel et l’adhésion populaire pour faire des réformes courageuses», a déclaré mardi dans un entretien avec la presse l’ancien vice-premier ministre en charge de la Justice. Me Tunda ya Kasende est de retour.

Il propose de réduire le nombre de sièges à l’Assemblée nationale, renoncer à la territoriale des originaires, etc.

Apaisé, rassuré et bien dans sa peau. Ainsi, Célestin Tunda ya Kasende s’est pointé le mardi 5 mars 2024 à la rédaction du Forum des As, y invité à donner son point de vue sur les questions brûlantes de l’actualité RD-congolaise. De l’affaire Okende à la guerre à l’Est, en passant par les élections et ses ambitions politiques, rien a échappé à l’ancien vice-Premier ministre en charge de la Justice à l’occasion de son divorce d’avec le silence, prononcé en présence de quatre tabloïds kinois dont AfricaNews.

Tunda n’a pas boudé son plaisir de proposer une thérapie pour guérir la justice RD-congolaise, déclarée «malade» par le président de la République. De ce dernier, il attend surtout des «réformes courageuses» devant déboucher notamment sur de nouveaux «mécanismes» électoraux, privilégiant le suffrage indirect afin d’orienter les fonds publics vers des secteurs vitaux.

Entretien.

La RD-Congo est victime d’une agression menée par le Rwanda dans sa partie Est. Quelle solution envisagez-vous? Etes-vous favorable à une solution diplomatique ou militaire?

Il s’agit de l’invasion de notre pays. Et, c’est l’ensemble du peuple RD-congolais qui est mal à l’aise. Vous ne pouvez pas être à l’aise lorsqu’une partie de votre corps est malade. C’est ce qui se passe aujourd’hui à l’Est. C’est comme si c’est une partie de notre organisme qui est atteinte. Et là, la mobilisation de tous les RD-Congolais est nécessaire. Pour ma part, j’adhère à la démarche du Président de la République par rapport à cette question de la guerre à l’Est. Le président de la République suit deux voies et cela est très très stratégique.

La guerre qui se passe chez nous, même si en face nous avons un pays que nous pouvons considérer comme un petit pays, mais la réalité est que ce petit pays-là n’est que le bras armé de ceux qui attaquent réellement la RD-Congo. Ce qui fait que si vous y allez sans stratégie, ça peut mal se retourner contre la RD-Congo.

Le président est sur la stratégie diplomatique et militaire. On nous a présenté des troupes fraîchement formées, entraînées avec des équipements. Le président a dit que nous avons suffisamment des moyens aujourd’hui sur le plan d’armements et nous continuons à en avoir.

Quant à la stratégie diplomatique, elle est nécessaire face à un ennemi comme celui-là, qui n’est pas seul. Il qui a d’autres Etats derrière, des lobbies. Il faut y aller sur le plan diplomatique pour deux raisons. La première, tenter de finir la guerre sans verser beaucoup de sang. Et, le président est présent à tous les niveaux où on parle de cette question de la guerre. On peut arriver à mettre fin à cette guerre de façon de diplomatique. Aussi, la diplomatie permet d’expliquer réellement de quoi il s’agit. Parfois, les gens ne comprennent pas. De fois, il y a de l’intoxication. On commence à dire, même les dirigeants de ce pays-là, que c’est parce que on n’aime pas une tribu de certains compatriotes qui vivent à l’Est, maltraités. Voilà pourquoi on doit les défendre.

La voie diplomatique permet d’extirper ce mensonge et de porter à tous les niveaux la vraie version des faits, la vérité.

La voie diplomatique est également importante pour essayer d’avoir raison dès le départ parce que pour que les gens reconnaissent la vraie face de la guerre, il faut que la diplomatie puisse s’activer au niveau de l’ONU. En principe, les propositions des résolutions au niveau du Conseil de sécurité, j’estime que nos projets ne sont pas suffisants. Le Nous devons, chaque mois au moins, passer par l’une des puissances planétaires pour introduire une résolution au Conseil de sécurité, parce que le monde doit connaître la vérité. C’est capital. En frappant fort et tous les jours, nous essayons d’avoir la vérité de notre côté. Et, si jamais on n’arrive pas à la fin de la guerre par voie diplomatique, quand on va aller sur le front militaire, on ne va pas nous le reprocher. On ne va pas dire que nous avons agressé qui que ce soit.

Je peux recommander deux choses au niveau diplomatique. La première: avoir au moins un projet de résolution au Conseil de sécurité par mois. Au moins, un si pas deux. La seconde: produire des livres blancs qui reprennent tous les massacres et les dégâts commis à l’Est.

Nous en avons déjà deux!

Il en faut plusieurs. Il ne faut pas en faire très peu pour que ça reste dans nos bureaux ici. Ces livres blancs doivent inonder le monde et être l’instrument de la diplomatie RD-congolaise. A l’ONU, il doit y avoir un kiosque pour ce livre blanc, écrit en deux langues au moins : le français et l’anglaise, avec des images accompagnées des légendes.

La CENI a récemment lancé l’alerte sur le business autour des élections des gouverneurs et des sénateurs. Partant de cette alerte, certaines personnes estiment qu’il faudrait supprimer les élections au second degré. Quel est votre avis ?

Je ne suis pas d’accord avec le système électoral actuel de notre pays. J’étais content quand le président lui-même a reconnu que notre système doit être revisité pour qu’on sache ce qu’il faut faire.

Moi, je suis partisan des gouverneurs qui sont désignés directement par le président de la République. Quand ils sont déginés par le président, il y a la compétence qui joue. On désigne des personnes compétentes pour gérer nos provinces et puis on ne désigne pas nécessairement les originaires. Les histoires des originaires ont des limites.

Vous ne soutenez donc pas la territoriale des originaires?

Je suis en train de le dire. Je n’ai pas mis l’eau dans la bouche. Peut-être pour la petite territoriale, il faut quand même les gens qui connaissent même des petits coins des villages. On peut par exemple s’arrêter au niveau des secteurs pour la territoriale des originaires. Au niveau des territoires, pour l’administrateur et ses deux adjoints, on peut faire la rotation de toutes les valeurs, de toute la variété de tribus que nous avons dans le pays. En bref, je ne suis pas partisan des élections telles qu’elles sont organisées aujourd’hui.

Voulez-vous qu’on en arrive à la modification de la Loi?

Oui. Ayons le courage de modifier la Loi. Même s’il faut modifier la Constitution, il faut le faire. Nous devons trouver d’autres mécanismes par lesquels élire les députés nationaux, les députés provinciaux, sénateurs et les gouverneurs. Moi, je défends l’idée d’une Assemblée nationale avec 300 députés nationaux en raison de 2 députés par territoire -la RD-Congo en compte 145. Sur les 10 qui vont rester, 5 peuvent être réservées aux femmes et 5 autres aux spécialistes de droit pour qu’il y ait de la classe à l’Assemblée. 300 députés, ça suffit pour ce pays. Et s’ils sont compétents, sérieux et sages, nous n’avons pas besoin de Sénat.

On ne peut pas permettre que dans un pays où les gens ne mangent pas encore assez, il n’y a pas assez de médicaments, pas de transport, pas de route, qu’on puisse avoir 500 députés à ne rien faire. Il n’y a que 10% des députés qui travaillent. Le président de la République doit taper du poing sur la table. Nous devons lui dire de réformer les mécanises, même s’il faut changer la Constitution, la Loi électorale, on doit le faire.

Des voix s’élèvent pour réclamer que la présidentielle se tienne au suffrage indirect. Etes-vous pour?

C’est une question importante qui est en même temps sensible. Il y a beaucoup de pays où les élections se tiennent au second degré. Notamment les pays à régime parlementaire comme l’Italie, l’Allemagne, la Belgique… Ceux qui dirigent l’Exécutif dans ces pays, c’est le Premier ministre qui n’est pas élu au suffrage direct. Pourtant, ces pays sont parmi les grandes puissances mondiales.

Le problème chez nous, les députés doivent être valables. Si ce sont des députés à machine à voter qui remplissent l’Assemblée nationale pour élire le président, ça ne sera pas gai. Il faut commencer par examiner tout ça.

L’avantage de ce système est que l’on fait l’économie des moyens. Les scrutins de 2024 ont coûté au pays presque 1 milliard et demi -de dollars. Avec cette somme, on ferait pratiquement 200 ou 300 km de route macadamisée. Après deux ou trois cycles, on peut macadamiser l’ensemble de la RD-Congo. Alors, on doit dépenser autant d’argent pour sortir les gens qui vont dormir à l’Assemblée nationale? La plupart ne comprennent pas pourquoi ils sont dans la salle et à la fin du mois, ils ont des salaires exorbitants. On est en train de sacrifier le développement du pays. Nous devons prendre des dispositions courageuses.

Le président Tshisekedi, issu des rangs d’un parti enclin aux valeurs démocratiques, peut-il accepter d’enclencher des réformes allant dans ce sens?

J’ai toujours dit ceci: il y a deux personnes, jusque-là dans ce pays, qui pouvait prendre la RD-Congo à bras le corps et introduire des réformes qui vont passer facilement. Le premier qui aurait fait toutes ces réformes, c’est Mobutu. Il pouvait les faire à l’époque, parce que tous les RD-Congolais étaient derrière lui. Nous étions en train de chanter et de danser à sa gloire. Personne ne pouvait contester Mobutu. Il pouvait en profiter comme en Chine pour faire toutes les réformes possibles. La deuxième personne qui est apte à faire des réformes dans ce pays, c’est Félix Tshisekedi. Il a suffisamment d’adhésion populaire pour faire des grosses réformes.

S’il rate d’introduire des réformes courageuses dans ce pays et il termine son mandat, nous attendrons encore longtemps pour sortir encore un oiseau rare qui aura et le charisme personnel et l’adhésion populaire pour faire des réformes courageuses.

Notre justice est malade, a récemment déclaré le président Tshisekedi. Quel remède appliqué pour la guérir ?

J’ai toujours considéré que c’est le secteur le plus facile à réformer, à moderniser parmi tous les autres secteurs. Parce que la justice ne demande pas de moyens financiers colossaux pour être reformée. C’est qu’il faut pour la justice, c’est seulement la volonté. Et ce n’est pas seulement la volonté des acteurs, donc des magistrats ou des greffiers et des autres. C’est la volonté au niveau national. Si nous avons seulement la volonté de dire que la justice change, 6 mois sont beaucoup.

Sous votre mandat en tant que ministre de la Justice, qu’avez-vous fait concrètement pour guérir notre justice ?

Je n’ai pas fait longtemps au ministère -Neuf mois à la Justice au gouvernement Ilunkamba. Au début de mon mandat, j’étais encore au niveau des textes. Malheureusement, ces textes ne sont pas encore arrivés à la fin. Pour l’inspectorat judiciaire, il y avait déjà un texte préparé. Pour remettre le président de la République comme président du Conseil supérieur de la magistrature, il y avait une modification qui était déjà prête.

Au niveau des textes, j’avais été mal compris. Un article de la Loi sur les statuts des magistrats, dit que le ministre de la Justice à autorité sur les magistrats du parquet. Malheureusement, il n’y avait pas eu un texte sur les mesures exécutoires pour préciser l’ampleur de cette autorité du ministre de la Justice vis-à-vis du magistrat du parquet. Ce texte n’existait pas. C’est le texte pour lequel j’avais donné des avis. Malheureusement, ça a tourné comme ça a tourné. Le président lui-même s’en est rendu compte après. En réalité, les avis, c’étaient dans mes compétences en tant que ministre de la Justice.

Aussi, on m’en veut d’avoir arrêté ou fait arrêter Kamerhe. Vous voyez un ministre de la Justice arrêter le Directeur de cabinet d’un Président de la République? Moi, compte tenu de la clameur publique après le décaissement des fonds pour la construction des sauts-de-mouton dont certains n’ont jamais vu le jour jusqu’à ce jour, j’ai fait injonction au procureur général de la République en ma qualité de ministre de la Justice, sans citer le nom de qui que ce soit.

Si Kamerhe a fini par être interpellé et arrêté, ce n’est vraiment pas mon problème. Si j’étais un homme orgueilleux, j’allais mentir et dire je suis fort, j’ai arrêté Kamerhe. Moi, je suis un homme honnête.

J’ai aussi récupéré 57 millions dans l’affaire 100 jours. Thambwe Mwamba -ancien ministre de la Justice et président du Sénat en 2020 lors de l’éclatement de cette saga judiciaire- m’a félicité. Aucun autre ministre de la Justice n’a récupéré un franc volé du compte du Trésor.

Je suis pratiquement, moi, à l’origine du RAM, mais pas de ce RAM tel qu’il a été appliqué. J’avais déjà convenu avec le PNUD et on a réservé une salle au ministère de la Justice. On voulait acheter des machines pour faire la cybercriminalité.

On était déjà avancé. Le président, en Conseil des ministres, m’a félicité et m’a dit ceci: «Le VPM Tunda vous avez mes félicitations à 1000%. Je vous félicite et je vous encourage. Allez de l’avant avec le dossier». Je devais avancer avec les textes. J’ai utilisé des professionnels dans le domaine et j’ai associé Augustin Kibassa -ministre des Postes, télécommunication et Nouvelles technologies de l’information et de la communication-, parce que son domaine était intéressé. La manière dont nous devonst récupérer l’argent, ce n’est pas ce qui a été fait. Ce qu’ils ont fait, moi j’étais déjà parti et ils ont fait autre chose. Ils se sont limités à l’argent sans aller plus loin dans le projet que moi j’étais en train de mettre en place -Allô justice- et qui avait déjà atteint la phase d’appel d’offres.

Quelle lecture faites-vous des conclusions de la justice sur la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende?

Même si ce n’est pas une décision de justice mais ça vient quand-même d’une autorité judiciaire de haut niveau et moi en tant qu’avocat, du haut de mes 40 ans au barreau, je ne peux pas me permettre de critiquer une décision d’une autorité judiciaire publiquement. Ce n’est pas approprié.

Voudriez-vous jouer un rôle à côté du Président de la République au cours de ce second mandat ?

Je suis RD-Congolais de père et de mère. Le président, c’est lui-même qui désigne ses collaborateurs. Donc, on ne sait pas. Et à ce niveau-là, on ne fait pas de demande d’emploi.


Africa News rdc / MCP, via mediacongo.net
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JB007 @DPLJ7ML   Message  - Publié le 07.03.2024 à 07:21
Il a bien raison de comparer Tshisekedi à Mobutu : même type de dictature

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microKa @6UEOR41   Message  - Publié le 06.03.2024 à 16:32
Tunda ya Kasende vit où?? Si c'est en RDC, il doit encore faire des enquetes réellement son frère a une adhésion populaire. On n'obtient une adhésion populaire avec des discours mensongers. Tunda est dans une démarche dont lui-meme connait le mobile.

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Machiavel @Z6CLS1T   Message  - Publié le 06.03.2024 à 15:00
les flatteurs ont commencé leur travail. bientôt ils vont réclamer un mandat à vie pour le très excellentissime président!

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