Politique
C'est en 20 points, 3 pages A4 pleines que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s'est résolue de répondre aux griefs portés contre elle par le clergé catholique congolais qui, à quelques heures de l'investiture du président réélu Félix Tshisekedi, s'est fendue d'une déclaration dans laquelle il dresse une table sombre du déroulement des élections générales de décembre avant de se demander si au final, le pouvoir organisateur, la CENI donc, n'avait pas tout simplement planifié la fraude électorale décriée.
Ce à quoi la Centrale électorale répond, de prime abord, dans un communiqué signé par son rapporteur, Patricia Nseya que "la critique est aisée alors que l'art est difficile".
Cette critique aisée serait le fait que "la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s'est livrée à une analyse superficielle basée essentiellement sur les symptômes du problème et pour enfin proposer des pistes de solutions qui ne remédieraient de manière sérieuse et durable à aucun des maux décriés, au lieu de se livrer à une analyse approfondie et systématique de la situation générale et du contexte dans lequel lesdits scrutins se sont déroulés", se plaint ainsi la porte-parole de l'administration électorale.
Le prélat catholique a, en cela, "appliqué la politique de l'Autruche qui consiste à ne pas aborder les vrais problèmes et leurs causes", pointe l'administration électorale.
En ce qui concerne la fraude et corruption fustigé par les évêques, il s'agit "des actes délibérés qui relèvent fondamentalement de l'éthique et de la morale avant d'être des faits matériels", tient à relever la CENI.
De ce fait, "il est injuste que la CENCO puisse allègrement les imputer exclusivement au pouvoir organisateur des élections en RDC dans une situation où il est clairement établi qu'au lieu d'être organisatrice de ces actes répréhensibles, la CENI a été victime des comportements et des agissements de certains acteurs bien identifiés dans notre société", argue Patricia Nseya.
Pour preuve, poursuit-elle, "pour la toute première fois, la CENI n'a pas hésité à diligenter des enquêtes et à prendre des sanctions exemplaires contre les délinquants électoraux, notamment les candidats, les autorités politico-administratives ainsi que son personnel".
Mais au-delà de tout, la CENI note, avec une pointe de satisfaction mal dissimulée que "pour la toute première fois et même si c'est de manière délibérément voilée, la CENCO ne remet pas en doute (dans sa déclaration du 18 janvier) les résultats provisoires à l'élection du Président de la République annoncés par la CENI en ce qu'elle s'engage à accompagner le vainqueur dans son ultime mandat".
"Ce fait, loin d'être anodin, c'est l'une des preuves indéniables et évidentes du travail extraordinaire abattu par la CENI avec la publication graduelle des résultats aux différents scrutins au Centre des opérations et des résultats Bosolo, avec tous les détails y afférents, et cela dans la transparence la plus totale", commente Patricia Nseya.
Au sujet de la possibilité qu'aurait eue la CENI d'organiser les élections au-delà du délai constitutionnel, également évoquée par le clergé, la rapporteure note qu'il s'agit là d'une "revendication constante de la CENCO tout au long du processus électoral liée à des agendas cachés plutôt qu'au souci de contribuer positivement à la réussite des opérations électorales".
Tout compte fait, estime la CENI, "la non-tenue des élections dans le délai constitutionnel aurait conduit le pays à une situation de vide juridique aux conséquences non maitrisées".
Revenant sur la demande de la mise en place d'une Commission mixte pour les enquêtes, la CENI rappelle qu'en vertu de la loi qui organise son fonctionnement, "cette prérogative est exclusive".
En fin de compte, "la CENI invite les Evêques membres de la CENCO à se concentrer sur le devoir primordial de moraliser la population en général et les acteurs politiques en particulier, conformément à leur mission de formation des consciences par l'évangélisation et l'éducation".
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