Processus électoral : François-Xavier Maroy éveille la conscience du souverain primaire

L’Église Catholique de Bukavu à travers l’archidiocèse appelle le souverain primaire à prendre conscience de sa responsabilité durant cette période électorale. Dans une communication rendue publique le 30 septembre 2023, François-Xavier Maroy, Archevêque de Bukavu, rappelle des critères de vote pour les prochaines élections à tous le niveau en RDC. Des critères donnés par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

Mgr François-Xavier Maroy rappelle à la population congolaise qu’il est temps de choisir des bons gestionnaires pour le bien-être commun.

« Nous rappelons à notre peuple de prendre conscience de sa responsabilité en tant que souverain primaire en disant: Non aux opportunistes qui changent de camps à la recherche des intérêts personnels ! Non à ceux qui prennent comme suppléants les membres de leurs familles ! Non à ceux qui postulent à tous les niveaux ! Non aux tribalistes et aux népotistes ! Non à l’achat de conscience ! », écrit l’archevêque de Bukavu, en forme de relai du message de la CENCO.

Celui-ci appelle chacun à jouer son rôle régalien pour le bonheur de tous.

Pour lui, c’est opportun de recadrer les uns et les autres, en ce temps fort du processus électoral, pour un meilleur déroulement des différentes étapes des élections qui approchent.

« D’abord, comme dit dans le Message de la 60ème Assemblée de la CENCO, nous encourageons la CENI à respecter le calendrier publié pour cette fin en garantissant la transparence des opérations de vote et de dépouillement par le respect des dispositions légales concernant la cartographie des Centres et Bureaux de vote, l’accréditation des observateurs électoraux, des témoins des partis politiques et des journalistes, la publication des listes électorales définitives, la publication des résultats provisoires des scrutins par Bureau de vote ».

L’archevêque rappelle à la CENI que même si elle utilise les écoles comme centres, l’Eglise n’est pas responsable ni de ses matériels, ni de quoi que ce soit.

« Nous ne prenons aucune responsabilité de diriger les bureaux ou gérer le matériel prévu pour les élections, même si nous mettons à la disposition de la CENI nos infrastructures pour le déroulement des scrutins de 2023-2024 », prévient-il.

Il ajoute que les salles polyvalentes de l’Eglise ne seront pas louées aux Partis politiques pour y organiser la campagne électorale, car le risque de ne pas donner satisfaction à tous est grand au vu du nombre incalculable des partis ou des regroupements politiques et leurs alliances.

L’archevêque de Bukavu refuse aussi que les espaces de l’église catholique puissent être utilisés comme lieu des rassemblements de politiciens.

Le rappel de François-Xavier Maroy aux acteurs et formations politiques de l’Archidiocèse de Bukavu

« …nous serons, sur terrain, de bons adversaires et pas des ennemis politiques », c’est l’un de conseil de François Xavier Maroy, l’Archevêque de Bukavu en cette période de campagne électorale. Dans un message à la population de Bukavu, aux politiciens et à la Commission Nationale Électorale Indépendante (CENI) l’Archevêque de Bukavu a voulu recadrer les parties prenantes pour le bon déroulement de processus électoral.

S’adressant aux politiciens, le numéro un de l’Eglise Catholique de Bukavu a rappelé que la campagne électorale doit être apaisée car des politiciens sont des adversaires et non des ennemis politiques.

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Visiblement, Mgr Maroy, sent la pression avec laquelle s’annonce la campagne électorale dans la ville de Bukavu. Il prévoit dire une messe pour que la campagne puisse être respectueuse et apaisée.

« Pour tous les candidats, à chaque étape des élections, une messe sera célébrée en la Cathédrale afin d’implorer le Seigneur pour une campagne respectueuse et apaisée car nous serons, sur terrain, de bons adversaires et pas des ennemis politiques », écrit l’archevêque Maroy.

Il rappelle aux politiciens que les salles polyvalentes et écoles l’Eglise catholique ne serviront pas des lieux de rassemblement pour des fins électoraux ou lieu d’affichage images pour la publicité des candidats.

« Nous ne louons pas nos salles polyvalentes aux Partis politiques pour y organiser la campagne électorale car le risque de ne pas donner satisfaction à tous est grand au vu du nombre incalculable des partis ou des regroupements politiques et leurs alliances. Nous n’acceptons pas non plus que les espaces d’Eglise et des écoles servent des lieux de rassemblements ou d’affichage des photos et autres enseignes de publicité en raison de notre neutralité et du caractère apolitique de l’Eglise catholique », prévient-il.

Notons que depuis la publication de liste des candidats et partis retenus aux élections législatives nationale et provinciale, la ville de Bukavu est en ébullition.

Sur les réseaux sociaux, c'est la campagne électorale proprement dite qui a déjà commencé. Partout c’est soit les photos ou les numéros des candidats ou les deux. Certains sympathisants et militants s’adonnent à une campagne de diabolisation de certains candidats qui ne sont pas de leur obédience. Une vraie guerre électorale numérique.

Par ailleurs, dans des médias, la campagne s’annonce lentement, mais sûrement. C’est soit des articles d’analyses, de culte de personnalité ou de diabolisation de tel ou tel autre candidat qui sont publiés malgré la mise en garde du CSAC.

La campagne électorale s’annonce donc chaude en RDC. Les politiciens tout comme les électeurs devraient se préparer en conséquence alors que l’Eglise veut que tout se passe dans le calme.