Election 2023: "La faible affluence des candidats dans les BRTC confirme le boycott du processus électoral par la classe politique congolaise", la CASE

La faible affluence des candidats dans les BRTC confirme le boycott du processus électoral par toute la classe politique congolaise. Les élections made in Kadima ne rassurent personne. La case invite le président Tshisekedi à user de sa sagesse pour sauver la nation à travers un dialogue politique inclusif.

La CASE félicite les leaders, acteurs politiques et personnalités de la Société Civile congolaise qui se sont abstenus de présenter leurs candidatures aux élections législatives nationales en raison des conditions organisationnelles objectivement inappropriées et peu rassurantes du processus et la qualité pesamment contestée de l’administration électorale.

Le boycott du processus électoral par l’opposition politique et une bonne partie de la majorité présidentielle est signe de grande maturité au sein de la classe politique en République Démocratique du Congo. Cette classe politique sait désormais dire non au mal et discerner du meilleur choix pour un avenir radieux de son pays.

Il n’y a pas de honte à assumer un glissement électoral consensuel du délai constitutionnel tant que celui-ci est motivé par la recherche de meilleures conditions techniques, politiques, financières et réputationnelles du processus électoral et de l’intérêt supérieur du Peuple Congolais. Ni la majorité ni l’opposition ne devraient cautionner un quelconque risque de troubles dans les villes et cités de la RDC à cause d’une organisation chaotique et gâchée du processus électoral.

La CASE invite l’équipe Kadima à apurer les arriérés de salaire des agents avant leur mise au chômage très prochainement. La question de la paie des agents (anciens et nouveaux) longtemps banalisée par Denis Kadima et ses collègues est un indice de manque de sérieux dans la prise en charge du processus électoral.

La CASE félicite particulièrement certaines personnalités courageuses de l’Union Sacrée (Majorité présidentielle) qui ont pris du recul face à ce cycle électoral érosif qui n’a pas réussi à rassurer le peuple congolais. S’acharner à soutenir Monsieur Denis Kadima dans sa perdition électorale est une insanité politique.

La CASE salue l’esprit d’ouverture qui commence à naître dans le chef du Président de la République Démocratique du Congo, Monsieur Félix Tshisekedi dont certains sympathisants finissent par comprendre que l’équipe Kadima a tendu un gros piège à la Nation et qu’il est temps de négocier un passage en douceur du délai constitutionnel des élections. Non seulement la CENI-Kadima n’est pas techniquement et financièrement prête à tenir le délai, mais elle n’est surtout pas à la hauteur des enjeux électoraux post-première alternance politique pour avoir contribué très brillamment à planter le décor d’une crise électorale incendiaire.

Le Président Félix Tshisekedi est attendu dans ses prérogatives de garant du bon fonctionnement des institutions, pour consulter les organisations, institutions et mécanismes traditionnellement susceptibles de faciliter l’organisation d’un dialogue sincère des parties prenantes au processus électoral et des acteurs majeurs de la société nationale.