Economie
Lundi 17 juillet, les Émirats arabes unis et la Société aurifère du Kivu et du Maniema (Sakima) ont conclu un accord de partenariat de 1,9 milliard de dollar américain USD. Il est question de développer au moins quatre mines dans l’Est de la République démocratique du Congo, indique le document. En retour, l’absence de détails sur les substances minérales concernées a conduit à des premières interrogations.
La société minière produit, notamment, l’étain, le tantale, le tungstène et bien entendu l’or. Au-delà, il y a l’autre débat sur le controversé contrat de 25 ans d’exportation de l’or et des 3 T à des taux préférentiels entre la République démocratique du Congo et une société émiratie privée, Primera Group.
Sur le papier, il s’agit d’un accord « révolutionnaire » qui marque une ère de transformation qui va toucher les Congolais de la partie Est du pays, principalement le Sud-Kivu et le Maniema. Cependant, comme à l’accoutumée, les partenariats dans ce secteur très stratégique suscite toujours une vive attention de la société civile.
En effet, récemment, plusieurs organisations ont tiré la sonnette d’alarme sur un autre projet engageant la RDC à une société émiratie privée, Primera Group. Elles ont exigé la révision pure et simple du contrat qui a conduit à la création de deux jointes ventures : Primera Gold DRC pour le secteur artisanal de l’or et Primera Metals DRC pour le secteur artisanal des 3 T (Étain, Tungstène et Tantale).
La vive polémique a tourné autour d’une clause du partenariat qui accorde des droits exclusifs d’exportation de l’or artisanal à des taux préférentiels pendant 25 ans. Dans leur rapport publié en juin dernier, les experts des Nations Unies ont critiqué la disposition qui, selon eux, est une porte ouverte au blanchiment de l’or exploité par les groupes armés. Ils ont évoqué le risque que la chaîne d’approvisionnement soit infiltrée par le minerai provenant des zones non tracées. Pour rappel, la société est opérationnelle depuis janvier dernier. A ce jour, elle a réussi à expédier une tonne d’or certifiée, selon une source gouvernementale.
Quelques mois après, un nouvel événement vient ébranler le secteur minier de la RDC. Il s’agit, nous le disions en introduction, de la signature le lundi dernier d’un accord de partenariat de 1,9 milliard de dollar américain USD entre les Émirats arabes unis et la société publique, SAKIMA.
Dans le document signé, et plutôt très bien accueilli par la présidence de la République, il est question d’un accord portant sur au moins quatre mines industrielles dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema. Par contre, il n’y a aucun détail sur les substances minérales concernées par ce partenariat.
En effet, les concessions de Sakima regorgent d’une diversité de minerais, dont la cassitérite (70 % d’étain), la colombo-tantalite (coltan, 17 à 40 % de tantale), le wolframite (54 % de tungstène), la monazite (terre rare) et l’or (95 % d’or pur). Il existe aussi d’autres richesses dans les périmètres de SAKIMA, comme l’argent, le cuivre, le plomb, la tourmaline, le niobium et le diamant. La société publique aurait géré et maintenu en état des périmètres miniers couverts par une cinquantaine de permis d’exploitation. Sur ce point précis, le Gouvernement de la République est invité à apporter des éléments de précision pour apaiser les esprits dans un contexte déjà surchauffé.
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