Sévère mise en garde de l’autorité traditionnelle contre les églises de réveil

La semaine dernière, le président Joseph Kabila a promulgué la loi portant statut des chefs coutumiers. Une première dans l’histoire de la République démocratique du Congo, dotée pour la toute première fois depuis son accession à l’indépendance, d’un cadre légal qui vient règlementer le secteur traditionnel. La joie était à son comble ce jour de la promulgation, dans les milieux traditionnels.

D’une seule voix, les chefs coutumiers disséminés à travers le pays, ont remercié sincèrement le président de la république  Joseph Kabila pour cette loi qui, ont-ils indiqué, reconnait enfin l’autorité traditionnelle et qu’ils ont qualifiée  de certificat de reconnaissance légale.

Mais, compte tenu des sacrifices consentis pour arracher cette reconnaissance, l’autorité traditionnelle a fait une sévère mise en garde à l’endroit de tous ceux qui s’emploient à écorcher l’image du pouvoir coutumier en République démocratique du Congo.

La mise en garde s’adresse plus particulièrement aux églises dites de réveil qui, dans leurs prédications, considèrent la coutume ou tout ce qui s’y apparente comme satanique. Ce qui a amené beaucoup de fidèles de ces églises à tourner carrément le dos à leurs coutumes ou traditions respectives. Voilà pourquoi Mfumu Difima, secrétaire général de l’ANATC (Alliance nationale de l’autorité traditionnelle du Congo) a haussé le ton pour interpeller plus particulièrement toutes ces églises qu’il qualifie de philanthropiques, à cesser de présenter une image négative du pouvoir coutumier. Mfumu Difima a pointé spécialement les églises qui, selon lui, ont fait de la destruction de la coutume leur business en vue de se faire de l’argent  "Ceux qui se livrent à ce genre de commerce doivent cesser car nous n’allons plus tolérer" a-t-il averti