Politique
Le coordonnateur des FAC (Forces acquises au changement), Martin Fayulu, et ses compagnons de la plateforme « Sauvons la RD Congo » ont eu de la peine à convaincre une population qui n’est plus enthousiaste pour participer au nouveau cycle électoral, compte tenu des tripatouillages de 2006 et 2011. Certains extrémistes ont carrément proclamé qu’ils ne voteraient plus jusqu’à la fin de leur vie, étant donné que la démocratie à la congolaise est toujours marquée par la méconnaissance du choix du souverain primaire, au profit des « nominations » des élus dans les officines de la CEI et de la Ceni.
La population kinoise est de plus en plus convaincue que le vote est une simple formalité et que les résultats des élections sont fabriqués dans les laboratoires des fameux centres de compilation.
En dépit de ce contexte de méfiance, les initiateurs de la pétition contre Malumalu ont pu récolter de nouvelles signatures, portant leur « capital » à 1250 contre 650 signatures recueillies le mardi 17 février dans la commune de Kintambo.
Ce désintéressement de la population vis-à-vis du processus électoral devrait interpeller les organisateurs qui doivent restaurer la crédibilité des élections en privilégiant une véritable indépendance et transparence, afin d’éviter un taux de participation faible lors des élections locales, municipales, urbaines, sénatoriales, législatives provinciales et nationales ainsi que présidentielle, ce qui pourrait aggraver la crise de légitimité dont souffre le pays depuis le 28 novembre 2011.
La Commission électorale nationale indépendante devrait, à ce sujet, réajuster le tir et jouer son rôle d’intermédiaire impartial entre le souverain primaire et les prétendants aux mandats électifs.
La méfiance de cet échantillon de la population congolaise est un message fort à l’endroit de la communauté internationale qui a tendance à valider les hold up électoraux, tout en reconnaissant que les scrutins étaient entachés de graves irrégularités.
Si cette communauté internationale tient à la tenue des élections dans le délai constitutionnel et selon les règles du jeu démocratique, elle a l’obligation morale de veiller à leur crédibilité, comme l’a affirmé Mary Robinson, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies pour la région des Grands Lacs. L’autre challenge à gagner est de susciter auprès des citoyens congolais désabusés par les fraudes électorales de 2011, le désir perdu d’accomplir leur devoir civique.
Le peuple congolais, à l’instar d’autres peuples du monde, a non seulement le droit de voter mais également d’élire les dirigeants de son choix. Halte donc aux élections non libres, non transparentes et non démocratiques, qui modifient l’ordre d’arrivée des candidats et installent doutes et déceptions dans les esprits.
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