Opposition républicaine : Makila, Batumona, Sessanga… rejoignent Kengo !

Le cercle d’adhésion à la plateforme "Opposition Républicaine" s’est davantage élargi, avec la signature hier, mercredi 19 février 2014, de son acte constitutif. Les députés nationaux, José Makila, Laurent Batumona, Delly Sessanga et d’autres chefs des partis de l’opposition ont donc rejoint cette barque dont Léon Kengo wa Dondo est l’Autorité morale. Ainsi, en seulement 5 jours d’existence, ce méga regroupement politique part de 18 partis et regroupements politiques  à 30. Laurent Batumona, président national du Mouvement de solidarité pour le changement (MSC) a indiqué qu’il y avait déjà une route qui a été tracée dans ce sens, avant même les travaux des concertations nationales. Et, qu’il fallait le concrétiser autour du président Léon Kengo wa Dondo. Pour ce député élu de la circonscription de la Funa, Kengo draine, derrière lui, une grande expérience.

C’est à ce titre que son parti a résolu d’évoluer, ensemble, avec cette personnalité politique. Selon Corneille Mulumba, un autre signataire de l’acte constitutif, le combat politique est une affaire de rapport des  forces. Il faut que l’Opposition se regroupe et se renforce pour pouvoir peser dans la balance.

Visiblement, Kengo continue à battre le rappel des troupes. Et, la liste est loin d’être exhaustive. Il tient à rassembler autour de lui tous les partis et regroupements de l’Opposition qui avaient pris part aux concertations nationales. Les adhésions d’hier, mercredi 19 février, en ont suffisamment une réelle démonstration.

Au sortir de cette séance d’adhésion, José Makila Sumanda s’est dit heureux d’avoir signé cet acte constitutif. Sans ignorer le caractère pluriel que la Constitution consacre à l’opposition, le président de l’ADT a, néanmoins, lancé un appel à l’union de l’Opposition pour faire face aux enjeux de l’alternance. « Si nous voulons réellement de l’alternance, nous devons nous mettre ensemble. On n’a pas à exclure tel ou tel autre parti,  si nous comptons voir un changement demain », a-t-il dit. L’ancien gouverneur de la province de l’Equateur a tenu à préciser que ce rassemblement de l’opposition ne se fait pas pour accompagner un quelconque processus mais, plutôt, pour se ranger en ordre utile de bataille, au regard des enjeux politiques qui se profilent à l’horizon.

Concrètement, il y a eu l’adhésion de 12 partis politiques. Notamment, l’ADT de José Makila, le MSC de Laurent Batumona, l’ABAKO, l’Envol de Delly Sessanga, pour ne citer que ceux-là.

Cette nouvelle grande plateforme vient donc créer une nouvelle branche de l’Opposition. La Coalition pour le Vrai Dialogue de Vital Kamerhe, Steve Mbikayi et tant d’autres vont naturellement évoluer en marge de l’Opposition républicaine (OR). La raison reste simple. Cette plateforme a été créée pour s’opposer aux assises des concertations nationales auxquelles les partisans actuels de l’« OR » avaient pleinement pris part. Encore que la participation à ce grand forum reste l’unique condition pour l’adhésion à la plateforme de Kengo.

Le choix de Kengo…

Depuis les concertations nationales, l’ancrage du président du Sénat au sein de la famille politique de l’Opposition ne fait que croître. Kengo qui, pour certains, n’était pas un enfant de chœur de l’Opposition RD. Congolaise, met, depuis un certain temps, une frange d’opposants d’accord. Cet ancien Premier ministre de Mobutu, devient, mine de rien, chef de file d’une bonne partie de l’opposition. Qui l’eût cru ? La réponse à cette question viendra du coordonnateur de l’Opposition républicaine, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, qui a promis de donner à la presse, dès la semaine prochaine, les raisons du choix de ce vieux sage de la Nation, comme Autorité morale de cette plateforme. « Dans toute organisation, il y a un  critérium. Et, Léon Kengo répond à ce critérium-là. C’est pourquoi, nous disons qu’il a de  l’expérience et la sagesse parce que l’âge aussi contribue à la sagesse. Ce n’est pas de manière hasardeuse que nous avons porté notre choix sur lui et surtout qu’il connait le pays », a-t-il commenté.