Pénurie d'eau en territoire d’Irumu : des villageois exposés à plusieurs dangers

Des nombreux villages et centres de négoces du territoire d'Irumu sont confrontés actuellement à la carence d'eau potable. Alors que les nantis utilisent de l'eau minérale, les personnes démunies se rabattent sur les ruisseaux et eaux impures, malgré les risques de contracter certaines maladies hydriques.

Dans un constat fait par le reporter de Media Congo Press (MCP), un nombre important de personnes, majoritairement des femmes et enfants, bidons à la main, vont chaque matin à la recherche de l’eau propre à la consommation. Quelques-uns effectuent des kilomètres pour la cause.

Au centre de négoce de Komanda situé à 75 km de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, par exemple, plus de 7.000 habitants utilisent moins de 50 sources d'eau. Des villageois s'alignent et se plaignent de mettre moins de quatre heures du temps pour accéder à l'eau potable. La même souffrance est vécue par les déplacés du site de Komanda-Mburara, ou ici plus de 1200 ménages consomment seulement l'eau d'une seule régie.

"Une seule régie nous alimente en eau potable ici. Nous sommes plus de 1200 ménages et cette régie produit moins de 50 bidons par jour. Les jeunes filles et femmes partent très loin à la recherche de cette matière rare", a expliqué une femme déplacée.

Outre la saison sèche qui s'observe dans cette zone depuis un mois environ, l'expansion de la démographie de Komanda suite l’afflux des déplacés fuyant l'insécurité qui sévit dans les régions des Walese Vonkutu et environs de ce centre sont à la base de cette pénurie d'eau.

Contacté à ce propos, le médecin James Bahati Singoma affirme pour sa part que la consommation d'eau impure peut développer certaines maladies chez l'humain comme la diarrhée, calibacose, hépatite A ou encore la fièvre typhoïde. Face à cette précarité, il demande aux habitants de bouillir à chaque fois leur eau avant de la consommer afin de diminuer les risques de contracter les différentes maladies susmentionnées.

Après des lobbies auprès des organisations non gouvernementales, des sources locales affirment que bientôt les sources seront construites pour tant soit peu aider cette population en situation difficile.