Economie
Au cours du point de presse qu’il a tenu à l’issue de cette réunion, le gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) a fait le bilan macro-économique du pays 55 ans après de son accession à la souveraineté nationale et internationale. « En 55 ans, le pays a réalisé des avancées notables. Le pays a renoué avec une forte croissance depuis 2002. Avec les 55 ans d’âge, la RDC est un pays mature, elle a plus d’expériences sur le plan économique.», reconnait t-il.
Comparant la situation économique de 1960 à celle d’aujourd’hui, Deogratias Mutombo fait savoir qu’en 1960 avec ses 14 millions d’habitants, le pays avait un produit intérieur brut (PIB) de 512$ par habitant. Mais, aujourd’hui avec plus de 80 millions, le pays a atteint en 2014 un PIB de 514$ par habitant. En termes de chiffre, soutient l’autorité monétaire, nous avons dépassé le revenu par habitant de 1960 et nous projetons pour fin 2015 un revenu par habitant de 571$.
Aujourd’hui, renchérit-il, nous sommes en droit de dire que la RDC est dirigée par des personnes matures et responsables, des personnes qui ont su mettre en place une gestion publique responsable et sage parce que depuis 2002, poursuit-il, quand nous avons mis en place sous l’impulsion de chef de l’Etat, Joseph Kabila des reformes structurelles sur les plans politique, social et économique, le pays a renoué avec une forte croissance et jusqu’aujourd’hui , cela fait près de 14 ans d’affilé , et la moyenne de croissance est de 6,8%. « 14 ans c’est une période d’âge d’or que le pays n’a jamais réalisé depuis son indépendance. »
Suivant l’évolution actuelle du tableau macro-économique, la BCC projette d’atteindre un taux d’inflation même inferieur à 1%, et cela, rassure le gouverneur de cet institut d’émission, est possible parce qu’on a une monnaie stable. Avec une monnaie stable, soutient-il, il est possible de préserver et d’améliorer le pouvoir d’achat de la population, de réunir les conditions nécessaires d’une croissance stable et créatrice d’emploi.
En dépit des avancées spectaculaires que le pays a réalisé, Deogratias Mutombo, fait savoir qu’on ne doit pas croiser les bras, car nombreux sont d’obstacles qui jonchent encore le chemin de la croissance. Ces obstacles sont les défis à relever tels que le déficit du capital humain, l’insuffisance des infrastructures de transport et communication, d’eau potable, le financement insuffisant de l’économie. Toutefois, Deogratias Mutombo reste optimiste quant au développement économique du pays. « Nous avons fait des avancées notables et cela nous permet de regarder l’avenir avec optimisme et on parlera de la RDC transformée ».
Parlant du dispositif actuel de la politique monétaire, le gouverneur de la BCC a souligné qu’il a été maintenu inchangé. De ce fait, le taux directeur demeure à 2%, le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme demeurent respectivement à 8% et 7% et celui pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2% et 0%. Cette décision est motivée par le fait que le CPM a décelé aucun indice susceptible de perturber la stabilité macro-économique tant sur le plan interne qu’externe.
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