Société
Les nouvelles défaites de l’armée congolaise et les avancées du M23 mettent les autorités congolaises dans une situation de plus en plus délicate. Le président Félix Tshisekedi a tenu ce samedi un Conseil supérieur de défense pour tenter d’apporter des solutions à la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
Le chef de l’Etat a tout d’abord décidé d’expulser l’ambassadeur rwandais à Kinshasa, Vincent Karega. Une mesure qui répond surtout à la forte pression populaire, mais qui reste avant tout symbolique.
Le gouvernement va également « restreindre l’accès du territoire congolais au Rwanda », envoyer une mission humanitaire pour venir en aide aux populations déplacées et « accroître la force de frappe » de l’armée. Des mesures qui risquent d’être sans effet immédiat sur le front, face à l’avancée des rebelles vers Goma.
Une triple impasse
Le président Tshisekedi se trouve actuellement dans une triple impasse : militaire, diplomatique et politique. Militaire avec une armée mal équipée et mal commandée, qui n’arrive pas à faire la différence sur le terrain. Les troupes, si valeureuses soient-elles se plaignent du manque d’équipements, de munitions et de nourritures.
Elles accusent également leur hiérarchie d’incompétences et de cruels problèmes de coordinations. Le 26 octobre, les forces spéciales, qui n’étaient qu’à 3 kilomètres de Bunagana, ont dû se replier, victimes de « tirs amis » de leur propre unité d’artillerie. « Le professionnalisme de l’encadrement fait défaut » nous indique une source militaire.
Félix Tshisekedi se trouve également dans une impasse diplomatique puisque, pour l’instant, rien n’est sorti des processus de paix de Nairobi et de Luanda.
Notamment la fameuse force régionale promise par la communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), qui se fait toujours attendre. Le Kenya semble, en effet, beaucoup enclin à y apporter une forte contribution. « Qui va payer ? » a récemment demandé Luanda. Enfin, l’impasse politique a été créée par les autorités congolaises elles-mêmes en qualifiant le M23 de « groupe terroriste », s’interdisant ainsi toute future négociation sans risquer de se décrédibiliser auprès de son opinion publique.
Félix Tshisekedi n’a donc, pour l’instant, qu’une seule carte en main, l’option militaire, avec sa propre armée comme soutien. Une carte bien faible au vu de l’avancée des rebelles du M23 de ces dernières heures.
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