02 octobre 2014: début des massacres à Beni suivi des opérations militaires très médiatisées mais... sans résultat probant !

Depuis octobre 2014, la région de Beni fait face à un cycle infernal des violences armées. Les premiers massacres ont début la nuit du 02 au 03 octobre à Mukoko et Kokola des agglomérations situées à plus de 20 kilomètres au Nord de la ville de Beni, c’est dans la province du Nord-Kivu.

Depuis aujourd’hui 8 ans, les auteurs identifiés comme terroristes du groupe d’Allied Démocratic Forces (ADF), ont multiplié des attaques contre les civils, causant ainsi des dégâts humains que matériels.

La genèse de la pire de l’histoire que la RDC connaît

En effet, la région de Beni est le terrain de massacres comptant parmi les pires de l’histoire récente de la RDC. Plus de 10.000 civils ont déjà été tués dans un espace couvert par une forêt. C’est pour la première fois que dans la région, les tueries se déroulent bestialement. Les victimes sont décapitées, les mamans éventrées. Les rebelles se comportant aux anthropophages, ils mangent même la chaire humaine. C’est pour la première fois que pareille situation inhumaine se déroule dans cette zone occupée généralement par les Nande, Mbuba, Pakombe, Lese Nyali et autres.

Face aux opérations militaires improductives, mais budgetivores

Malgré les menaces de l’ennemi, le gouvernement congolais s’est organisé pour démettre l’aventure des assaillants. A travers son outil de défense (FARDC), a lancé des opérations militaires en vue de protéger les civils et défaire les rebelles. Déjà peu avant le début des massacres, après la victoire des FARDC sur le M23 dans les Masisi, Nyiragongo et Goma, le colonel Mamadou Ndala Moustapha qui était commandant de ces opérations, est désigné nouveau patron du secteur opérationnel Sukola1 pour mettre en déroute ces sadiques. Le 01 Janvier, il est assassiné précipitamment par ce que d’aucuns qualifient de faux ADF à Ngadi. Suivra à cet effet, la désignation du nouveau commandant (Le général Bahuma Ambamba Jean -Lucien).

Avec ses hommes, le général Bahuma vont libérer plusieurs régions occupées par ces rebelles et tuant plusieurs autres. Il ne restait que le ratissage pour déclarer complètement la fin de la guerre dans cette partie, malheureusement, il va aussi connaître la mort après être invité dans une réunion en Ouganda où il piqua crise. Le feu général Bahuma se fera succédé par le général Muhindo Akili Mundos.

Général Muhindo Akili Mundos.

Son arrivée à la tête des opérations, sera le début des massacres très généralisés au point d’affecter la ville de Beni, le 16 octobre de la même année à Ngadi. Le général Mundos sera cité dans plusieurs rapports comme l’un des commentaires malheureusement de ces massacres ; d’ailleurs l’homme politique Mbusa Nyamwisi à l’époque opposant de Kabila, va déclarer à la RFI que le général Mundos reste de mèche avec l’ennemi, en étant commandant des FARDC au même moment des ADF.

Il va cependant s’observer des changements à la tête du commandement des opérations, mais sans apporter aucun succès. Les tueries vont se multiplier dans la zone, malheureusement les échecs sont justifiés par plusieurs rapports. On cite entre autres : le détournement des fonds alloués aux opérations, la corruption de la part de certains officiers militaires qui prennent de pont de vin pour faciliter la continuité des massacres. Certains officiers sur terrain vont aussi s’intéresser moins aux opérations et s’occupés des affaires, les uns de bois et les autres de cacaos. Cette situation va permettre à l’ennemi d’étendre son mouvement et se réorganiser après des pertes lui infliger par Bahuma et ses hommes.

L’Etat de siège face à l’intention, mais d’un résultat façade

Par ailleurs, le nouveau chef de l’État fait de sa priorité la sécurité de l’Est, après son accession à la magistrature suprême. le 03 mai 2021, il proclame l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri. L’objectif, est de mettre terme à l’aventure des rebelles. Il donne des prérogatives exhortantes aux militaires. Dans un premier temps, l’intention a été vive et nourrit d’espoir, malheureusement se fera aussi caractérisé par un échec blason. Il y a des difficultés de différencier la gestion sous les militaires et sous les civils. C’est la pire des périodes où l’ennemi se comporte en petit prince en tuant des civils, incendiant des véhicules sur des axes routiers. C’est à cette période que l’axe Luna-Komanda sera bloqué, même la ville de Butembo attaquée.

Il faut dire que les massacres ne cessent de se multiplier dans la zone malgré les opérations militaires en cours qui brillent par un échec, en dépit des bonnes intentions qui animent les autorités gouvernementales que militaires.