début des manifestations au Nord-Kivu ce mercredi pour exiger la fin de l’État de siège et la reprise de Bunagana par les FARDC

Les forces vives du Nord-Kivu ont finalement décidé de hausser le ton contre le gouvernement congolais. D’abord, celles-ci se disent préoccupées par les limites de l’Etat de siège qui n’est toujours pas arrivé à imposer la paix dans l’est un an et demi après son instauration. Ensuite, elles disent être dérangées par le contrôle de la cité frontalière de Bunagana par les M23 depuis plus de 3 mois maintenant

Dans une correspondance adressée au maire de Beni, la LUCHA informe qu’elle descendra dans la rue dès ce mercredi 21 septembre pour exiger des autorités des mesures concrètes au sujet de ces 2 questions majeures. Pas seulement ces 2 dossiers mais aussi et encore manifester contre la présence des casques bleus au pays.

En plus de la LUCHA, la société civile du Nord-Kivu annonce également qu’elle entame de grandes manifestations le même mercredi pour pousser l’armée à engager des hostilités contre le M23 à Bunagana. Parmi les actions prévues, un culte en mémoire des victimes tombées au cours de récentes manifestations anti-MONUSCO. Puis, d’autres actions de grande ampleur comme des ville morte ou encore l’incivisme fiscal suivront dans les prochains jours.

Les récentes manifestations qui ont été vécues au Nord-Kivu visaient principalement les casques bleus onusiens. Malheureusement, plus de 30 civils y avaient perdu la vie même si la Monusco est restée dans plusieurs agglomérations à l’exception de la ville de Butembo.

Au sujet de Bunagana, 3 mois se sont déjà passés sans que les FARDC ne lancent aucun combat contre les rebelles. Pendant ce temps, les négociations entre eux et Kinshasa demeurent toujours au point mort. Pour les forces vives, l’option militaire est celle qui vaut la peine pour faire respecter la RDC.