Politique
Faut-il une solution sécuritaire ou une approche de la défense pour faire face à la crise sécuritaire de l’Est de la RDC ? La question avait déjà été abordée le 23 décembre 2019, par l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito Mfumutsi. Avec les événements d’aujourd’hui, les stratèges assurent que Muzito avait vu juste. Bref, il a précédé l’histoire.
Un homme politique c’est d’abord celui dont les idées contribuent efficacement à solutionner les grands problèmes d’une nation. Depuis près de trois ans, Adolphe Muzito partage avec son peuple sa vision de gouvernance de la République démocratique du Congo, notamment sur les questions économiques et sécuritaires. Et puisque le pays est confronté à une guerre d’agression au Nord-Kivu, les idées-forces de Muzito planent dans tous les esprits.
Dans certains bureaux d’études, l’on scrute toutes les approches imaginées par le leader du parti politique Nouvel Élan pour tenter de résoudre la crise devenue générique dans l’Est. Entre faire la guerre et résoudre les crises opportunistes, Muzito suggère une solution solide, efficace et éternelle. Celle d’opter pour une solution de la défense du territoire national.
Occuper le Rwanda, l’administrer et l’annexer pour redistribuer la richesse à tous les peuples
« Si nous voulons contrôler l’Est de la République, il faut faire la guerre au Rwanda », affirmait-il dans une conférence de presse le 23 décembre 2019. Une solution extrême (à première vue), lorsqu’on considère que le Rwanda est aussi, comme la RDC, un pays post-conflit. Plus atténuant, le Rwanda a connu un génocide dont les échos ont irrité toute la planète. Ce qui ennorguellit le président Paul Kagame au point de se croire l’homme le plus protégé du globe. Mais la solution Muzito s’argumente aisément comme un plan de sortie de crise définitive entre et pour les deux États.
Le Rwanda cesserait d’exister comme État pour devenir une province autonome de la grande République démocratique du Congo et ainsi proclamer l’adhésion de son peuple au grand Congo pour taire ses appétits et sa gloutonnerie incessants. « La solution pouvait être trouvée au niveau de la CEPGL (Communauté économique des Pays des Grands Lacs), mais tant qu’on aura pas fait la guerre au Rwanda, on ne mettra pas fin aux problèmes de sécurité. Il faut d’abord la défense. Seule option qui nous permet d’avoir la solution sur le plan sécuritaire. Il faut faire la guerre au Rwanda, occuper le Rwanda, administrer le Rwanda, annexer le Rwanda« , suggérait l’ex-PM.
Cet économiste d’expérience indiscutable sur le plan politique soutient que la CEPGL ne peut réussir qu’à ce prix là. Tellement l’élite rwandaise aime le Congo et ses richesses, elle viendrait exploiter les minerais avec les Congolais dans le cadre de la CEPGL. Muzito s’interroge : « comment voulez-vous que le Rwanda et l’Ouganda influent sur la politique congolaise et que le Congo ne soit pas en mesure d’imposer un président de la République au Rwanda ou en Ouganda ? ». Pour l’ancien chef du gouvernement, il faut réorganiser l’armée, la rendre suffisamment forte pour faire face aux défis de la défense. Et ceci passe obligatoirement par une économie forte et des finances florissantes à même de financer notre armée.
Faire en sorte que les Rwandais viennent investir au Congo par la grande porte
Aux yeux d’Adolphe Muzito, nous pouvons faire la paix, déjà en organisant notre État. D’où le principe de la solidarité qui doit caractériser les rapports à la fois des acteurs de la classe politique que des forces vives du pays. C’est ce qui nécessite de doter la RDC d’un pouvoir légitime, capable d’organiser l’économie et de financer la modernisation de nos forces armées pour que tous les pays voisins se disciplinent et respectent le Congo. « Les Congolais, de manière générale, nous sommes africanistes », soutient encore la thèse Muzito.
Rwandais et Ougandais pourraient travailler étroitement avec le Congo au-lieu de recourir aux armes pour tenter de s’imposer. Car, les dix à huit mille kilomètres carrés que ces deux États voisins chercherait à occuper par la force dans l’Est du Congo, « ils ne les auront jamais. En tout cas, pas par la force. La guerre sera longue et même éternelle », prévient durement le ténor de la coalition Lamuka.
Pour lui, les deux États voisins peuvent beaucoup gagner dans la normalité plutôt que dans la barbarie et la guerre. Car, conclut-il, il n’y a que dans la paix, dans le respect mutuel, dans la sécurisation des intérêts des communautés locales congolaises, rwandaises, ougandaises et burundaises, pourquoi pas, travailler ensemble et mettre à la disposition de l’Afrique, nous Congolais, tout ce que nous avons comme opportunités mais aussi, profiter des opportunités des autres États du continent, dont le Rwanda pour nous sortir du gouffre actuel », a-t-il expliqué.
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