Plus de 17 000 enfants libérés des groupes armés depuis 2017 (UNICEF)

Le Fonds de Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué, mercredi, que plus de 17 000 enfants ont été libérés des groupes armés actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis 2017.

« Sur ces 17 000, près de 10.000 enfants ont bénéficié de programmes de réintégration individuelle et/ou collective dans leurs familles et communautés. Et lorsqu’on regarde l’année 2021, plus de 3.300 enfants ont été libérés et pris en charge », a déclaré lors d’une conférence à Kinshasa, le Représentant de l’UNICEF en RDC, Edouard Beigbeder.

« Cela est la pointe de l’iceberg, ça ce sont les cas qui sont connus, documentés sur lesquels l’UNICEF et d’autres partenaires ont travaillé. C’est vraiment un sujet qui est très préoccupant. Comme je le dis, ce sont des cas uniquement documentés, il y a d’autres cas que l’on ne connait pas et qui sont aussi importants », a-t-il ajouté.

Chacun de ces enfants « a eu des rôles avec différents traumatismes pendant son expérience ou son exposition : certains étaient utilisés dans les cantines, certains étaient porteurs, d’autres faisaient partie des membres qui commettaient des violences, certains de ces enfants ont subi des violences sexuelles », selon le responsable.

Les plus grands bourreaux de ces enfants sont les groupes Mai – Mai, les forces démocratiques alliées (ADF) et les miliciens de la coopérative pour le développement du Congo (Codeco) dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.

Ces groupes « utilisent une brigade d’enfants jusqu’au moment où soit les enfants s’échappent, soit ils sont libérés, soit on les laisse partir », a précisé Beigbeder.

La grande majorité des enfants qui rejoignent les groupes armés en République démocratique du Congo le font « volontairement » faute d'alternatives, avait indiqué un rapport de l'ONG suédoise War Child, en 2018.

"Le recrutement des enfants, même s'il n'est pas contraint, semble toutefois naître moins d'un désir que d'un choix fait au sein d'un ensemble limité d'options socio-économiques", selon le rapport.

Les forces armées de la RDC ont été retirées de la liste noire de l'ONU pour le recrutement d'enfants en 2017.