Politique
L’Ong américaine « Human rights watch » (HRW) est montée au créneau hier par son directeur chargé de l’Afrique sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Nord-Kivu par les rebelles du M23. Ils ne comprennent pas pourquoi les auteurs de ces faits graves ne sont pas poursuivis pour répondre de leurs actes et bénéficient de l’impunité au Rwanda et en Ouganda où ils se sont réfugiés pour bénéficier de la protection de ces Etats.
Raison pour laquelle HRW exige de l’Ouganda l’extradition du seigneur de guerre Sultani Makenga, présumé auteur des crimes de guerre et crimes contre l’humanité et recherché par la Rdc. Selon des informations en sa possession, Sultani Makenga circule en toute liberté entre le Rwanda et l’Ouganda alors qu’il est recherché par la RDC.
Il s’agit là pour HRW d’une violation flagrante dans le chef de l’Ouganda, qui foule aux pieds une disposition de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé par les 11 chefs d’Etats de la CIRGL et qui interdit aux pays parties de protéger sur leur territoire des personnes poursuivies pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
C’est justement ce que fait l’Ouganda de Museveni Kaguta que stigmatise HRW qui lui rappelle qu’il n’y a pas d’amnistie pour les crimes internationaux entendus comme crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocides etc. Pour ceux qui ne le savent pas, le Président ougandais Kaguta Museveni a plusieurs fois affirmé qu’il ne livrera jamais Sultani Makenga à la RDC.
La raison fallacieuse qu’il donne, toute honte bue, est que Makenga n’étant condamné par aucune juridiction, ni en RDC ni à La Haye, il bénéficie donc du principe de présomption d’innocence observé par les lois ougandaises.
Sur cette base, il ne peut aucunement être extradé vers la Rdc. Un argument spécieux et vide quand on sait que le même Museveni appelle à la capture et même à l’exécution sommaire de Joseph Koni pour ses crimes odieux dans la sous-région.
Pourtant, par rapport au même principe de présomption d’innocence même Joseph Koni avec ses massacres à vaste échelle est présumé innocent, car pas encore condamné par une instance juridictionnelle. Mais il doit être jugé pour attester les faits, donc déterminer s’il est coupable ou pas.
Or, c’est cela que Museveni rejette en ce qui concerne l’ancien chef militaire du M23, Sultani Makenga. On comprend la raison de cette obstination quand on lit le dernier rapport des experts de l’Onu.
Il décrit la résurgence du M23 qui a repris les recrutements au Rwanda et dont les hommes traversent les deux frontières, celle de l’Ouganda et elle du Rwanda. Le refus de livrer Makenga est à ce niveau car l’homme est encore utile dans la déstabilisation de l’Est de la Rdc. Il faut une pression de la Communauté internationale pour amener le Président ougandais à entendre raison, c’est-à-dire extrader Sultani Makenga qui n’est pas un Ougandais mais bien un Congolais.
COLERE DE LA POPULATION DE NYIRANGONGO
La Société civile du territoire de Nyirangongo, Nord-Kivu, prépare des manifestations de la population pour protester contre l’occupation par l’armée rwandaise des champs du village de Kama, en spoliant ses terres parmi les plus fertiles de la région.
C’est depuis 3 mois que les soldats rwandais occupent leurs champs sur quelque chose comme 3km de longueur. Mais dernièrement, selon toujours la Société civile, ils ont encore avancé pour arriver sur une bande de 5 km.
Cette présence met en veilleuse les activités champêtres de cette localité. D’où la colère des habitants qui ont l’impression que le Gouvernement ne fait rien et qu’il les a abandonnés à leur propre sort. Le Gouvernement dit avoir saisi le Mécanisme conjoint de la CIRGL.
Selon les habitants, le Mécanisme est effectivement arrivé une fois et n’est plus revenu. Normal pour qui sait que ce Mécanisme de vérification de la CIRGL a toujours un parti pris dans tous les litiges qui lui sont soumis et qui mettent en cause soit le Rwanda, l’Ouganda ou leurs ouailles du M23 ainsi que d’autres groupes armés travaillant pour le chaos au Nord-Kivu. Et pour cause, le Mécanisme est piloté par un général ougandais qui n’est pas du tout neutre mais qui répond toujours de son chef, lui-même impliqué dans des rébellions de l’Est de la Rdc.
Cependant, les choses vont sans doute changer avec le passage de témoin au Président angolais Jose Edouardo Dos Santos, devenu Président en exercice de la CIRGL depuis la semaine écoulée. Désormais c’est un général angolais qui commandera le Mécanisme élargi de vérification. Il ira, lui, établir l’occupation d’une portion du territoire de Nyirangongo par l’armée rwandaise, chose que le général ougandais refuse de constater en jouant le jeu de l’occupant.
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