Matières premières : le prix de la tonne du Zinc passe de 3 631,85 USD la tonne à 3 657,30 USD

Le prix du baril dépasse la barre symbolique de 100 USD pour s’établir à 104,80 USD.

Sur le marché international, le prix de la tonne du Zinc est en hausse au cours de la semaine allant du 21 au 26 février 2022. Vendu précédemment à 3 631,85 dollars américains la tonne la semaine dernière, ce produit se négocie à 3 657,30 USD au cours de la période cette semaine, renseigne la Commission nationale des mercuriales du ministère de Commerce extérieur.

En clair, la tonne du Zinc enregistre une hausse de prix de l’ordre de 25,35 USD au cours de cette période. Une évolution qui indique clairement que le marché du Zinc semble enfin aller de mieux en mieux. Comme pour dire que, en RDC, la reprise de l’exploitation du Zinc évoquée depuis des années par la Gécamines et Ivanhoé Mines, pourrait enfin aboutir dans un contexte où le prix du Zinc a connu une hausse de 31 % depuis un an.

En effet, la Compagnie minière Ivanhoe Mines qui est très active dans l’exploitation de cuivre en RDC, a fait savoir dernièrement qu’elle allait reprendre la reprise prochaine de la production du Zinc à la mine de Kipushi. Pour ce faire, elle a revu les termes de son partenariat avec la Gecamines, en sa qualité de propriétaire initial et dont la participation dans Kipushi Corporation (la co-entreprise gérant le projet) passe de 32 à 38 %, contre 68 à 62 % pour Ivanhoe.

Le prix du baril du pétrole en flèche

Dans un autre chapitre, le prix du baril du pétrole a pris de l’ascenseur sur fonds des tensions entre russes et ukrainiens. A cet effet, le baril le brent (type de pétrole brut utilisé comme standard dans la fixation du prix) du pétrole brut, a dépassé la barre symbolique de 100 USD pour s’établir à 104,80 USD au 24 février 2022. Un record qu’il faut chercher 8 ans en arrière, soit en 2014.

Selon les spécialistes, au cours de l’année 2014, dans un contexte d’imposition et de durcissement des sanctions internationales contre Téhéran et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, le cours du « brent » s’était élevé au-dessus des 100 dollars le baril. D’après les experts du secteur, cette situation est liée au lancement des opérations militaires en Ukraine par Vladimir Poutine qui a fait bondir les cours du pétrole.
Cette tension pourrait occasionner une chute de production du pétrole en Russie qui, à l’heure actuelle, est le numéro 2 mondial du brut après les Etats-Unis. Au cas où cette tension persistait entre les deux pays, avec le durcissement des sanctions économiques prises par l’Europe, Londres et les États-Unis d’Amérique contre la Russie, cette situation va entraîner une pénurie du pétrole sur le marché international. D’où, le prix du pétrole brut pourrait être revu à la hausse.

Si cette tendance haussière se confirme pour une longue période, cela peut faire les affaires des pays africains tels que le Nigéria, premier producteur du pétrole africain, l’Angola et le Congo qui verront une amélioration de leurs recettes d’exportation. La RDC quant à elle, va saisir cette opportunité pour mettre en valeur ses différents gisements pétroliers et de surcroît, maximiser les recettes.

Car à ce jour, la RDC est loin de jouer dans la cour des grands en matière d’hydrocarbures. Limitée en effet au bassin côtier dans la province du Kongo Central, la production du pétrole brut en RDC reste plafonnée à 8 millions de barils par an. Pourtant, le potentiel est estimé à 20 milliards de barils par an.

Dans un autre chapitre, il faut noter que la hausse du prix du pétrole risque d’entraîner d’autres situations, en particulier la hausse du coût du transport en commun ainsi que le renforcement des tensions inflationnistes au pays.