Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle.

Jean 6. 53, 54

Le sang de Christ (2)

Manger sa chair et boire son sang

La Pâque était proche (Jean 6. 4). Après avoir nourri la foule, le Seigneur se présente comme étant lui-même le “pain de vie” (v. 35). Il prend cette image pour nous parler du fait qu’il s’est fait homme, avec un corps, en venant sur la terre. Le pain de vie, c’est son corps.

Mais alors pourquoi Jésus nous dit-il qu’il nous faut manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie éternelle ? Parce que même si l’incarnation du Fils de Dieu est un fait extraordinaire, elle ne peut pas nous sauver. Sa mort était également nécessaire. “À moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit” (Jean 12. 24). Le sang séparé du corps, c’est la mort ; le fait que sa chair et son sang soient présentés comme des nourritures séparées nous parle de nous nourrir de sa mort. Cette image était familière pour ceux à qui Jésus s’adressait, car elle rappelle la Pâque juive. Le sang de l’agneau pascal était appliqué sur l’encadrement de la porte d’entrée de leur maison, tandis que le reste de l’agneau servait de nourriture aux Israélites qui étaient à l’intérieur de la maison (voir Exode 12).

En utilisant cette image, le Seigneur Jésus dit à la foule, et à nous, que nous devons nous nourrir de son sang et de sa chair. Qu’est-ce que cela signifie ? Vous pouvez être assis à table, avec un repas devant vous. Si vous vous contentez de le regarder, vous ne serez pas nourris. Vous avez besoin de le manger. Manger, c’est s’approprier. De même pour la mort de Jésus à la croix : je peux tout savoir à ce sujet, et même croire que Jésus est vraiment mort sur la croix, cela ne me sauve pas. J’ai besoin de réaliser que Jésus devait mourir pour moi, pour me laver de mes péchés. Au verset 53, la forme grecque du verbe manger signifie que le Seigneur parle d’un repas unique nécessaire pour avoir la vie. Dans les versets 54 à 57, il s’agit d’une nourriture régulière qui permet de maintenir cette vie. La vie éternelle qui nous a été donnée une fois pour toutes dépend de sa mort. Ensuite, nous pouvons continuer à nous nourrir de sa chair et à boire son sang, selon l’image employée, en nous rappelant continuellement dans notre vie la valeur de sa mort et la puissance de son sang.

K. Quartell

(La Bonne semence)