Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut, – des paroles de mon rugissement ?

Psaume 22. 1

Sauve-moi de la gueule du lion. Tu m’as répondu… J’annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de l’assemblée.

Psaume 22. 21, 22

Juste après l’abandon

Le Psaume 22, écrit par le roi David, dépeint à l’avance les souffrances de Jésus à la croix, alors qu’il était abandonné par Dieu à cause de nos péchés. Le psaume commence par le cri déchirant poussé par Jésus à la fin de ces heures terribles, et rapporté par les évangélistes Matthieu (27. 46) et Marc (15. 34). Jésus a proclamé à haute voix, devant tous, que Dieu l’avait abandonné. Le psaume exprime son angoisse et sa détresse pendant ces trois heures de silence : “Mon Dieu ! je crie de jour, mais tu ne réponds point ; et de nuit, et il n’y a pas de repos pour moi” (Psaume 22. 2).

Mais la fin du texte nous dévoile les sentiments du Sauveur, lorsque l’heure de l’abandon est passée, et qu’il a payé pour tous nos péchés. Dieu répond enfin à son cri : “Tu m’as répondu…” Sa première pensée va alors vers son Père avec reconnaissance, parce qu’il l’a délivré de cette heure cruelle.

Ce premier mouvement du cœur du Sauveur est particulièrement touchant : sa confiance est restée entière en son Dieu, à travers ces heures où Dieu a dû l’abandonner. “Le juste est plein de confiance, dans sa mort même” (Proverbes 14. 32).

De plus, il se réjouit de révéler à ses frères ce doux nom de Père. C’est le message qu’il fait transmettre à ses disciples, tout de suite après sa résurrection : “Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu” (Jean 20. 17). Il se réjouit aussi à la pensée de louer Dieu son Père au milieu de ses frères, qui s’uniront à lui pour louer Dieu de l’avoir délivré d’une si grande détresse.

(La Bonne semence)