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Le Parlement israélien a mis en place une commission pour enquêter sur des allégations selon lesquelles le logiciel d'espionnage Pegasus a été utilisé à "mauvais escient" par certains Etats pour espionner des personnalités, a indiqué jeudi un député israélien.
Le logiciel Pegasus, conçu par la société israélienne de cyber-sécurité NSO, est au cœur d'un scandale mondial d'espionnage qui a poussé l'ONG Reporters sans frontières à réclamer un moratoire sur ses ventes, et la chancelière allemande Angela Merkel, notamment, à demander plus de restrictions sur la vente de ces systèmes.
Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu une liste de 50.000 numéros de téléphone, sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour être potentiellement surveillés.
Pegasus aurait permis d'espionner les numéros d'au moins 180 journalistes, 85 militants des droits humains ou encore de 14 chefs d'Etats dont le président français Emmanuel Macron - ce que NSO réfute.
Un logiciel équivalent à une arme
Jeudi, Shalev Hulio, le PDG du groupe, a dénoncé dans un entretien à la radio de l'armée, une tentative de "salir l'ensemble de la cyber-industrie israélienne" et s'est dit "très favorable" à une enquête pour "blanchir" sa société.
Permettant d'infiltrer des systèmes informatiques, Pegasus est considéré comme un produit de cyber-sécurité offensif et doit donc obtenir le feu vert du ministère israélien de la Défense pour être vendu à des pays tiers, au même titre qu'une arme.
Le groupe affirme avoir vendu Pegasus à plus d'une quarantaine de pays, chaque fois avec l'accord des autorités israéliennes.
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