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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Société

Après avoir pillé dans les espaces verts, des « Kuluna » immobiliers se ruent sur les terrains scolaires

2013-11-05
05.11.2013 , Kinshasa
Société
2013-11-05
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Après avoir pillé les espaces verts, l’on se rue maintenant sur les bâtiments scolaires et universitaires. Cette tendance s’observe depuis quelques temps par la ruée des « kuluna » fonciers et immobiliers vers les terrains appartenant aux établissements publics de l’Etat, notamment ceux situés aux alentours des instituts d’enseignement primaire, secondaire  et universitaire. Il arrive même que des inciviques se rabattent sur des portions des terrains situées dans les enceintes des établissements publics mais non entourées par des clôtures en matériaux durables. Ils s’arrangent avec certains géomètres des services d’urbanisme pour se procurer des attestations de bornage et mesurage établissant que ces portions ne font pas partie du terrain attribué à cet établissement public d’enseignement primaire, secondaire et universitaire.

Explosion démographique

La plupart des espaces verts de la ville de Kinshasa ont disparu pour être occupés par des constructions anarchiques privant, ainsi les kinois des lieux de repos et des sports, tels le football, le basketball, le volley, de divertissement et même de natation. Le plan d’urbanisation de la ville de Kinshasa et de la plupart des agglomérations du pays avait prévu pourtant des espaces verts pour non seulement aérer les quartiers mais aussi pour servir de lieux de sports et de divertissement, entendez des parcs de repos. Avec l’exorde rural, il s’est posé un sérieux problème de logements dans les centres urbains suite à l’explosion démographique.

Suite à l’étroitesse des maisons en matériaux durables construites à l’époque coloniale, la première tendance a été de procéder à des travaux de transformation consistant à ajouter des chambres au bâtiment principal, allant jusqu’à construire ce que l’on appelle des annexes pour y loger des clients dont le nombre n’a jamais cessé d’augmenter suite à cet exode rural. C’est ainsi qu’une maison prévue pour héberger une famille de six enfants a connu des transformations jusqu’ à loger plus des trente personnes, tous sexes confondus, soit comme membres de la famille élargie ou locataires. Des « kuluna » se sont permis de tricher avec le plan d’urbanisme en réduisant tout d’abord les couloirs de servitude pour agrandir leurs parcelles respectives. Alors que c’est dans ces couloirs de servitude que sont enfouis les câbles d’électricité et d’eau potable. Que des conflits au sujet des murs mitoyens ! Voilà la cause de l’insalubrité à l’origine de toutes sortes des maladies car en voulant agrandir sa maison, l’on n’a pas prévu des toilettes convenables pour un monde fou !

La corruption qui a envahi les services administratifs des communes urbaines a eu comme effets néfastes de voir des « kuluna » envahir des espaces verts pour y ériger des constructions des maisons d’habitation et de divertissements, tels les débits des boissons, des boutiques appelées « ligablo », etc.

La corruption fait rage

Les deux immeubles qui se sont effondrés le long de l’avenue ex-flambeau au quartier Bon Marché et non loin de la Mosquée du quartier Socimat semblent n’avoir pas alerté les services de la Police et de l’Urbanisme face aux dangers qui guettent le commun des mortels. A Barumbu, l’on a dénombré des morts et l’autorité urbaine est restée insensible.  Celui qui vient de montrer des signes d’effondrement au niveau toujours de la Commune de Barumbu sur l’avenue ex-flambeau constitue un cas d’école. Dès lors que ces marques des fissures sont visibles à l’œil nu. Les autorités administratives et politiques au plus haut niveau de l’Etat se sont présentées sur les lieux pour constater le danger, mais sans pour autant prendre des mesures de précaution pour protéger les piétons et habitants des maisons voisines.

Il y a même une école primaire et secondaire juste aux environs et dont les élèves ont été renvoyés chez eux sans un espoir d’un retour. Pour eux, cette année est perdue sauf pour ceux dont les parents disposent des moyens financiers suffisants pour les recaser ailleurs. Combien y a-t-il des bâtiments construits au mépris des normes urbanistiques dans Kinshasa et dans les autres grandes agglomérations du pays ? A-t-on songé à les identifier pour démarrer les travaux de démolition en vue de protéger les piétons, les automobilistes et les habitants voisins ?

Des terrains publics perdus……

Outre des terrains que l’on ne pourra jamais récupérer, il en existe d’autres situés dans des quartiers célèbres que l’Etat peut à tout moment procéder à leur récupération dans la mesure où ils ont été attribués au mépris des lois et règlements de la République. Les cas les plus criants concernent l’Institut de la Gombe et l’ex-Athénée de la Gare. Le premier a été dépouillé d’une grande partie située le long de l’Avenue d’Uvira où sont érigés des immeubles gigantesque destinés aux appartements de luxe. Il y a aussi cet immeuble érigé sous forme d’une école turque et dont on dit qu’elle couverte par un contrat de bail commercial avec construction et qui ne pourra revenir à l’Etat que dans vingt ans. A l’instar de l’école Mawete construite dans l’enceinte d’un terrain appartenant aux prêtres jésuites et qui a fini par leur être restitué à la fin du bail conclu avec ce couple des belges rentrés depuis quatre ans chez eux. Pour l’ex- Athénée de la Gare et celui de la Gombe, l’exercice s’avère compliqué, à certains égards, du fait que ce sont des bâtiments de luxe appartenant à certaines grosses pointures du Régime au pouvoir dont les identités et complicités font peur.

Terrains sauvés de spoliation

Il y a plus de trois semaines, suite à la vigilance des habitants de la Commune de Lingwala, le terrain de football situé au quartier PLZ a échappé à un lotissement d’un incivique soutenu par des autorités administratives et politiques de la ville. On y avait déjà entassé des matériaux de construction, notamment des caillasses, moellons, barre de fer, tas de sable, etc. Le terrain de football situé en face de l’hôpital général de référence de la Ville avait été attribué par une autorité urbaine à un sujet libanais qui y avait déposé des matériaux de construction et se préparait à démarrer les travaux de construction d’un immeuble à plusieurs étages. Alertés des jeunes du quartier, les agents de cet hôpital, notamment le personnel médical, toutes sections confondues, les administratifs et autres se sont mobilisés comme un seul homme pour barrer la route à cet incivique.  En organisant une marche de protestation jusque sur le terrain pour y chasser les ouvriers chargés de la construction.

A côté, l’on fait état de l’espace situé dans l’enceinte de l’Institut des Beaux-Arts et qui était convoité par un autre « kuluna en construction ». Dieu merci ! Il a été sauvé grâce à la vigilance des étudiants de cet institut supérieur à l’instar du terrain de football de l’hôpital général de référence (ex Mama Yemo » celui du camp PLZ à Lingwala. Affaires à suivre.


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