Afrique
Le rappeur Luaty Beirao, ainsi que 16 autres opposants au président angolais José Eduardo dos Santos, sont sortis de prison, mercredi, sur ordre de la Cour suprême. Ils restent assignés à résidence en attendant une décision finale de la justice.
La justice angolaise a ordonné, mercredi 29 juin, la libération conditionnelle et l'assignation à résidence de 17 opposants, dont le rappeur Luaty Beirao, condamnés à des peines de deux à huit ans de prison en mars pour tentative de rébellion.
Le tribunal suprême de Luanda, saisi par la défense, a décidé mercredi "la libération conditionnelle des 17 requérants qui vont être assignés à résidence qui prend effet à compter de ce jour", selon le jugement rendu public.
Selon les services pénitentiaires, les 17 prisonniers n'étaient plus dans leurs cellules mercredi après-midi, mais attendaient toujours de quitter la prison.
L'avocat de la défense Francisco Miguel Michel s'est dit "très heureux" de la décision rendue par le tribunal suprême. "N'importe quel tribunal qui veille à l'application de la justice aurait agi de la sorte", a-t-il encore estimé, affirmant que ses clients n'avaient "commis aucun crime".
Fin mars, les 17 opposants, dont le rappeur Luaty Beirao qui possède la double nationalité portugaise et angolaise, avaient été condamnés à des peines de deux à huit ans de prison après avoir été reconnus coupables, notamment, de tentative de rébellion. Ils avaient été arrêtés en juin 2015 alors qu'ils étudiaient un livre intitulé "Outils pour détruire une dictature et éviter une nouvelle dictature".
"Satisfaite que la Cour suprême fasse respecter la loi du pays"
Les 17 opposants appartiennent au Mouvement révolutionnaire pour l'Angola qui réclame le départ du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979.
Plusieurs organisations des droits de l'Homme avaient dénoncé le verdict, Amnesty International estimant "injustifiable" la condamnation de militants "pacifistes".
Leur libération conditionnelle est "une bonne nouvelle", a réagi Zenaïda Machado, chercheuse spécialisée sur l'Angola pour l'organisation Human Rights Watch. "Je suis satisfaite que la Cour suprême fasse respecter la loi du pays", a-t-elle encore dit à l'AFP.
Les opposants qui ont fait appel de leur condamnation vont désormais "attendre une décision finale de la justice dans cette affaire, chez eux, auprès de leur famille et leurs amis", a-t-elle ajouté, souhaitant que "le réexamen du verdict soit juste, rigoureux et aussi rapide que possible."
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