Désengorgement de la Prison centrale de Makala et de Ndolo : plus de 1700 détenus civils et militaires libérés à Kinshasa

Plus de mille sept cents détenus civils et militaires ont été libérés de la Prison centrale de Makala et celle de Ndolo à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi 7 mai 2024 au ministère de la Justice.

« (…) Ce rapport reprend tous les détails. Ce que nous pouvons retenir est que la commission a réussi à faire libérer plus de 1700 détenus civils et militaires confondus dans la Prison centrale de Makala et celle de Ndolo », a déclaré Justin Kibamba, président de la Cour de cassation, qui dirige la commission chargée de désengorger les centres carcéraux de la capitale de la RDC.

« Nous ne pouvons pas libérer pour libérer. Il y a des condamnés qui doivent purger leurs peines. Nous avons fait le travail dans les normes. Et le résultat est là. L’essentiel a été fait », a-t-il dit lors de la remise à la ministre d’Etat de la Justice, du rapport de ladite commission qui a été mise sur pied pour résoudre la question de surpeuplement des prisons à Kinshasa.

Justin Kibamba Moke a exprimé sa joie de voir le travail réalisé par son équipe produire le résultat escompté, avant d’insister sur la construction de nouveaux centres pénitentiaires modernes.

Rose Mutombo et Justin Kibamba Moke 

« Nous demandons au Gouvernement de faire un effort pour construire des nouvelles prisons avec les standards modernes », a-t-il renchéri.

Il a, par ailleurs, relevé quelques difficultés rencontrées par la commission dans l’exécution de sa mission, notamment le retard dans les prononcés dû à un problème d’effectifs des magistrats.

Justin Kibamba Moke a sollicité, en outre, l’implication de la ministre d’Etat en charge de la Justice pour une solution au taux croissant de la criminalité dans la ville de Kinshasa.

La ministre d’État Rose Mutombo, qui a exprimé sa satisfaction du travail abattu par cette commission, s’est appesantie sur l’organisation des audiences foraines en flagrance au niveau de cours et tribunaux afin de décourager les jeunes membres des gangs qui remplissent les prisons.