Pénurie de carburant: À N’djili, il est impossible d’acheter plus de 5litres d’essence

L’extrême disette de carburant bat son plein actuellement à Kinshasa. Les stations services de la capitale peinent à répondre aux besoins de différents clients, qui font recours aux produits pétroliers dans leurs quotidiens.

Selon le constat fait ce mardi 7 mai 2024 par nos reporters, les différentes stations services de N’djili une des communes de Tshangu à Kinshasa, plus précisément sur Dokolo, Sainte-Thérèse et sur boulevard Kimbuta, éprouvent d’énormes difficultés à servir leurs clients, faute d’un approvisionnement suffisant en carburant.

De longues files d’attente sont visibles devant certaines de ces stations services ; chauffeurs de taxi, transport en commun, motards et autres, tous veulent se ravitailler en stock et se mettre à l’abri des catastrophes qui pourraient venir au cas où la situation perdurait.

Face à l’incapacité de répondre à ces désidératas, les stations services de N’djili ont adopté la stratégie de ne fournir que 5 litres au maximum par client, et cela en dépit du besoin présenté par celui-ci.

« On ne nous vend que 5 litres, que tu viennes acheter 10 ou plus. Pour les agents de la station, cette stratégie vise à aider aussi les autres qui sont au dernier tour de la file, afin que tous nous soyons servis », a déclaré un motard devant la station Sainte-Thérèse de N’djili.

« C’est depuis le matin que j’étais ici, mais c’est à peine qu’on vient de me servir. Je voulais acheter 7 litres, mais on ne m’a vendu que 5 litres pour donner aussi l’occasion aux autres de s’approvisionner en carburant », a fait savoir un habitant de N’djili aperçu devant la station avec son bidon.

Plus loin, ce calvaire a occasionné une hausse brutale de prix du transport. Le trajet Dokolo – Kimbuta qui revenait à 500FC, se prend actuellement à 1000FC.

Rappelons que dans son communiqué du lundi 6 mai dernier, l’entreprise experte en logistique pétrolier en RDC Sep Congo, a justifié ce désagrément par l’impaiement de ses dettes par l’État congolais.

Au risque d’empirer la situation, Sep Congo a exhorté à tous les débiteurs de payer ce qui lui dû pour ne pas arrêter complètement ses livraisons en produits pétroliers.