La RDC, épicentre mondial de la variole du singe en 2023

Les principales épidémies qui ont sévi en République Démocratique du Congo en 2023 sont notamment le choléra, la rougeole, la poliomyélite due au poliovirus dérivé de la souche vaccinale et le Monkeypox (ou la variole du singe). Concernant le Monkeypoxx (Mpox), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé le 15 décembre 2023 une alerte après avoir dépêché en RD Congo une mission d’évaluation de l’épidémie.

Le principal foyer épidémique du Mpox, que l’on appelait avant la  “variole du singe”, se trouve en République démocratique du Congo, qui est ainsi l’épicentre mondial de la maladie. Lors d’un point presse à Genève, le 15 décembre 2023, l’OMS a indiqué que l’épidémie s’étend rapidement dans le pays qui a signalé cette année plus de 13 000 cas suspects et plus de 600 décès. C’est deux fois plus de cas suspects que le nombre de cas signalés au cours des années précédentes. C’est l’épidémie la plus importante que le pays n’ait jamais connue. ” Le risque de propagation aux pays voisins et dans le monde entier semble important “, a averti l’OMS.

L’OMS avait déjà sonné l’alerte, fin novembre 2023, sur cette épidémie en RDC, porté par un nouveau variant du virus, et annoncé l’envoi d’une mission d’évaluation. Le tableau démographique dans les zones nouvellement infectées est préoccupant pour cette agence de l’ONU, car c’est la première fois que l’on constate que le virus Mpox touche plus de femmes que d’hommes.

L’épidémie actuelle en RDC inquiète notamment l’OMS, car elle se propage à des zones considérées comme jusque-là épargnées par la ” variole du singe “, notamment Kinshasa et les provinces du Sud-Kivu et du Lualaba. Et parce que c’est la première fois qu’une transmission sexuelle parmi des malades atteints de ce nouveau variant est observée. L’OMS signale aussi des flambées en Asie, notamment au Japon, au Vietnam, en Chine et en Indonésie.

Le virus Mpox est une maladie infectieuse qui se caractérise notamment par une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions. Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) et par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…). La maladie dure généralement de deux à trois semaines.

La variole du singe a été diagnostiquée pour la première fois en 1970 chez un garçon de neuf mois en RDC, plus précisément à Bansankusu, dans la province de l’Équateur, au Nord-ouest du pays.