Turquie : Recep Tayyip Erdoğan critique l’opposition à l’approche des élections générales du 14 mai 2023

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, en sa qualité de président du parti AK, a assisté, ce mercredi 1er février 2023, à la réunion du groupe du parti AK de la Grande Assemblée nationale turque (TBMM).

Dans son discours, le Chef de l’Etat turc a salué le travail de la Grande Assemblée nationale avant de critiquer sévèrement l’opposition qui se prépare également aux élections générales du 14 mai 2023.

« Notre Grande Assemblée nationale turque, que nous considérons comme la manifestation de la volonté nationale, est pour nous le symbole de notre lutte pour l’indépendance et l’avenir au nom de notre pays. Nous avons soutenu le principe de la suprématie de la volonté nationale représentée par l’Assemblée en toutes circonstances et conditions », a-t-il déclaré.

Critiquant ses opposants, M. Erdogan a souligné que ceux qui n’ont pas fait d’effort pour comprendre la nation et n’ont pas pu faire un pas de plus que la Turquie des années 1990 pour résoudre les problèmes des turcs, le pays ne leur mérite pas.

« Ils ne savent pas que la Turquie a connu une croissance de 5,5 % en moyenne au cours des 20 dernières années. Ils promettent une croissance annuelle de 5 % au cours des 5 prochaines années. Ils ne savent tout simplement pas que de 2020 à 2022, l’emploi a augmenté de près de 5 millions. Ils promettent 5 millions d’emplois dans les 5 prochaines années. Ils viennent devant la nation avec un programme de fortune qui se répand partout. Quel dommage. L’opposition est aussi importante que le gouvernement dans les démocraties. La Turquie ne mérite pas une opposition aussi boiteuse. C’est dommage pour le pays et la nation», a-t-il déclaré.

Le président Erdoğan a poursuivi en disant que le but de l’opposition en Turquie n’est pas d’être au pouvoir, mais de ne pas tomber de l’opposition.

« Imaginez ce qui arrivera au pays quand, à Dieu ne plaise, ils assumeront la responsabilité après-demain, quand ceux qui agissent si malhonnêtement alors qu’ils mettent encore leurs promesses sur papier. Certains vieux bureaucrates et équipes de technocrates sont entrés dans leur sang, ont dessiné quelque chose et l’ont mis devant eux comme une politique commune. L’équipe de table, en particulier Kılıçdaroğlu, est venue à la présence de la nation en embrassant le texte qu’ils pensaient être quelque chose de triste parce que la seule action concrète qu’ils connaissaient était ce qui s’était passé pendant l’absence, l’interdiction et la période de crise de l’ancienne Turquie. De la fanfare de la candidature à la débâcle du texte politique, je me suis souvenu d’un épisode d’une série comique qui traitait exactement de ces problèmes dans notre pays pendant un certain temps. Là, le but de l’opposition n’est-il pas d’arriver au pouvoir ? La réponse exemplaire d’un autre joueur à un joueur qui dit : “Il est peut-être dans d’autres pays, mais le but de l’opposition en Turquie n’est pas d’être au pouvoir, mais de ne pas tomber de l’opposition.” Un autre joueur a dit : “Être dans l’opposition, c’est mieux qu’être au pouvoir, tu reçois le même salaire, tu ne prends pas tes responsabilités».

Et d’ajouter : « Même cet exemple qui montre l’étendue de la compréhension de Kılıçdaroğlu, le plus haut représentant de l’opposition et le candidat alternatif le plus fort, est un signe que nous vivons dans l’humour noir. Comme vous le savez, nous appelons parfois le chef du CHP. Cette personne, lorsqu’il a l’intention de se présenter à la présidence, au lieu de chercher un adjectif intelligent pour lui-même, sans comprendre l’exclamation à la fin, il a fait de la phrase “M. Kemal” son slogan».

S’attaquant au chef du Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, principal parti d’opposition en Turquie, le président Erdoğan a déclaré qu’ “Il sera difficile de faire monter sa candidature. C’était un slogan, un programme, une vision, et ça ne peut pas du tout les élever. Comme tous les métiers du pays, c’est à nous de trouver le mot d’ordre du candidat de l’opposition. Puisque M. Kemal aimait tant cette expression, permettez-moi de lui donner son nouveau slogan qu’il pourra désormais utiliser : M. Kemal. Laissez-le l’utiliser de haut en bas. Nous ne voulons pas non plus de votre royauté. Bonne chance à nous”.

Le président Erdoğan a rappelé le comportement de l’opposition qui a crié : « Tayyip Erdoğan joue aux cierges magiques avec nous », a-t-il dit, « Si vous faites quelque chose dont vous vous moquez, nous nous moquerons bien sûr de vous ». Il a noté que le pays a aussi besoin de rire et de s’amuser.

“Vous êtes inutile, utilisez-le au moins. Si vous faites un travail qui sera pris en compte et écouté, si vous prenez la parole, nous vous regarderons avec cet œil. Maintenant, je demande, comment pouvons-nous agir autrement devant cette photo ? En fait, ce qu’il fait n’est pas de la politique, mais de la méchanceté manifeste”, a déclaré Erdogan.