Société
La République démocratique du Congo (RDC) est potentiellement riche mais sa population vit dans une pauvreté qui scandalise l’humanité toute entière.
C’est impensable de voir un pays rempli de chrétiens, de croyants mais qui n’arrive pas à donner des réponses aux problèmes des Congolais. Ce paradoxe congolais a fait l’objet d’une journée de réflexion organisée vendredi dernier par “Congo don de Dieu”, une asbl créée sous l’initiative de la Communauté baptiste du fleuve Congo (CBFC). L’orateur principal, Jean-Christophe Elembo Yangotikala a indiqué que la réponse à cette problématique réside dans Congo don de Dieu.
Selon lui, le mariage entre la politique, l’économie et le spirituel constitue l’une des pistes de sortie devant permettre au pays d’avancer. M. Elembo estime que le pays doit être consacré à Dieu à travers les instruments de souveraineté nationale notamment dans l’hymne national où il faut déclarer et confesser Dieu mais aussi dans la Constitution qui, au-delà de ce qui est prévu dans le préambule, il faut se mettre d’accord sur une valeur fondamentale en rapport avec Dieu, celle de la crainte de Dieu, comme valeur cardinale.
Par ailleurs, l’orateur a souligné que l’association compte accompagner le pays dans les réflexions afin que dans la gouvernance, on puisse décourager les antivaleurs pour promouvoir les valeurs. “Il n’est pas normal qu’au cœur de la gouvernance d’un pays comme la RDC, la corruption soit le socle”, a dit Elembo, soulignant que l’asbl milite pour l’intégration des valeurs cardinales dans la gouvernance du pays.
“Il a précisé que l’asbl se démarque dans sa ligne par le fait qu’elle propose des pistes d’actions concrètes, notamment la retouche de l’hymne national, des réformes constitutionnelles et la gouvernance du pays.”
L’asbl est en train d’envisager tout un projet de société qui intègre les valeurs fondamentales, bibliques dans la gouvernance du pays. Nous voulons que dans l’hymne national au lieu de déclarer Congo don beni aux aïeux mais de dire désormais Congo don beni de Dieu.
Nous voulons que cela soit consacré dans une loi et aussi nous voulons que le jour de sa promulgation, la RDC proclame la journée d’action de grâce à Dieu, a-t-il fait savoir, martelant que le combat est de formaliser le pacte que la nation a signé avec Dieu.
En outre, le coordonnateur de l’asbl “Congo don de Dieu” note que le combat de l’association est aussi celui de la réconciliation car le Congolais, a-t-il dit, a perdu la confiance avec lui-même du fait qu’il croit toujours que la solution à ses problèmes viendra de l’autre, de l’extérieur.
Pour Jean-Christophe Elembo, c’est vraiment un problème sérieux d’autant plus que le Congolais est entré en conflit avec sa terre car il ne vit, ni ne mange à sa faim à partir des produits de sa terre.
“C’est vraiment un conflit permanent alors que Dieu lui a doté la terre fertile qui peut nourrir l’humanité. Le Congolais a aussi un conflit avec les autres au point même que l’unité commence à s’effriter. Il a perdu ses valeurs. Il ne sait pas faire un distinguo entre le bien et le mal. On peut voler et être corrompu cela ne crée aucun sentiment d’animosité dans le cœur des Congolais”, a-t-il déploré.
Tout compte fait, l’asbl “Congo don de Dieu”, qui se veut une solution à ce paradoxe, cherche, au cœur de son action, la réconciliation du Congolais envers lui-même, avec sa terre, a-t-il avec les autres et surtout avec Dieu à travers les valeurs cardinales.
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