Femme
Pour respecter l’esprit et la lettre de la Constitution, la députée nationale Marie-Ange Lukiana, propose la vice-présidence au sein de l’institution Président de la République. « Il y a déjà le Président dans la Constitution, il manque la vice-présidence. Il y a plusieurs pays qui sont organisés comme ça à la présidence », a déclaré jeudi 3 mars, l’ancienne ministre du Genre, Famille et Enfant, à la clôture des journées portes ouvertes de la résolution 1325.
Selon l’élue de Kinshasa, il serait souhaitable que la Constitution, qui prône elle-même la parité à tous les niveaux de responsabilité, soit amendée dans le sens de permettre l’élévation de la femme congolaise au sommet de l’Etat.
« D’abord, notre Loi fondamentale elle-même, la Constitution, prône la parité : 50-50 à tous les niveaux. Et, si nous voulons respecter l’esprit et la lettre de notre Constitution en ce qui concerne la parité, la conséquence logique c’est de prévoir aussi deux places au niveau de l’institution Président de la République », a soutenu Mme Marie-Ange Lukiana.
Elle estime qu’une femme au poste de vice-présidence donnerait l’occasion aux femmes aussi de siéger à ce niveau-là et d’apporter leur vision complémentaire.
« Et comme vous le savez, la vision de la femme, c’est généralement la paix, le dialogue, la quiétude, l’entente et ainsi de suite. Même, si vous regardez sur le plan informel, pour travailler ardument pour l’économie informelle, c’est la femme », a argumenté Mme Lukiana.
A l’idée qu’une telle modification ferait basculer le pays vers un système présidentiel, l’ancienne ministre du Travail et du Genre, Famille et Enfant a reconnu qu’il s’agit-là d’un débat très dur. Mais pour elle, il est essentiel qu’il y ait une certaine complémentarité au niveau de l’institution président de la République. Et que, de deux, cette option augmenterait et améliorerait l’image de la femme dans la société et réduirait les velléités de violences faites à la femme.
La résolution 1325 est une résolution onusienne, adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000 par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa 4213e séance, qui concerne le droit des femmes, la paix et la sécurité.
C'est le premier document formel et légal issu du Conseil de sécurité qui impose aux différentes parties d'un conflit de respecter le droit des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à la reconstruction post-conflit. La résolution a été initiée par Netumbo Nandi-Ndaitwah, alors ministre des Affaires féminines de la Namibie lors de la présidence de ce pays du Conseil de sécurité.
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