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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Félix Mangwangu et Ados Ndombasi : « L’inscription du Festival Toseka au budget national facilitera sa pérennisation »

2013-06-27
27.06.2013
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2013-06-27
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Un spécialiste de l’événementiel et un artiste invétéré, la coalition de ces pros de la scène procure un cocktail explosif  du rire : « Toseka ». Respectivement Directeur de l’agence MediaLab, spécialisé dans les grands événements et Directeur du théâtre de verdure qui, comme un phénix, renait de ses cendres depuis son avènement, en plus de chapeauter la plateforme Waato Balabala (ndlr : bateau/arche et chemin) qui réunit comédiens, peintres, chorégraphes, danseurs, bref, toute la crème artistique, dans le but de promouvoir l’art congolais. Félix Mangwangu (FM) et Ados Ndombasi (AN) sont les producteurs du Festival international d’humour « Toseka » qui en est à sa deuxième édition. Près de vingt ans de carrière  enregistrés dans l’actif de chacun, marqués de peines associées aux difficultés de parcours de battant, surenchéries de frayeurs de rester derrière les rideaux les voir lever afin d’entrer en scène,  les deux coqueluches du public congolais ambitionnent d’inscrire le rire dans l’agenda culturel du gouvernement, mediacongo.net (MCN) les a rencontrés pour vous.

MCN : Comment est né le projet Toseka ?

FM et AN : l’idée est partie de nous deux. En fait, le projet est né d’une belle rencontre entre nous et Mamane qui est le parrain de la première édition du Festival Toseka, juin 2012.

MCN : parlez-nous en un peu plus…

FM : Ados avait l’ambition de son côté d’organiser un projet humoristique entre autres des ateliers humoristiques avec Mamane. Et moi de mon côté je rêvais de faire venir ici en RDC Jamel comedy club afin de le produire sur scène. « Rêve qui est devenu réalité [en la personne de Patson, parrain du deuxième festival] ». La fusion de nos penchants a créé le Festival Toseka.
En professionnels nous avons muri cette idée. Ados est Directeur du Théâtre de verdure qui renait de ses cendres après plus d’une trentaine d’années de sommeil, si on peut dire ainsi. C’est quelqu’un qui a largement fait ses preuves en tant que metteur en scène ou comédien ; c’est vraiment un professionnel dans son domaine. Et moi-même, cela fait près d’une vingtaine d’années que je gravite dans le monde communicationnel et événementiel. Ensemble, nous avons décidé d’unir nos champs de compétence pour pouvoir développer ce projet et non pas à la légère. C’est un projet que nous avons porté pendant dix mois, pour la réalisation du premier Festival, cette année également – soi dit en passant. Donc il n’y a pas de place aux blagues quand on décide de porter un projet comme celui-ci sans financement. On le prend vraiment au sérieux. Comme un pro de l’événementiel, les enjeux de part et d’autres étaient de taille et il a fallu de la vigilance pour mieux cadrer les contours du projet.

AN : en tant que Directeur du Théâtre de verdure et président de la plateforme Waato Balabala ; le premier qui reçoit le Festival Toseka et le second qui le coproduit, ces deux notions sont indissociables. Donc Waato Balabal coproduit avec l’agence MediaLab dirigée par Félix Mangwangu  ce grand événement, ce beau bijou qu’est le Festival international d’humour Toseka. Au début une grande peur nourrissait nos pas… Figurez-vous que ce Festival est une autre dimension, le Festival Toseka a une grandeur panafricaine, ce n’est pas que les yeux des Congolais qui seront rivés dessus mais aussi les yeux de l’extérieur. Et donc la frayeur est permanente. Seulement nous l’avons dépassée et devons faire  pareil à ce jour pour organiser cet événement qui fera plaisir à tous le monde. Et dans une autre mesure cette frayeur permanente combien importante et le stress qu’elle procure nous stimule pour orienter notre travail qu’est l’organisation du Festival vers la victoire.

MCN : a quel événement voudriez-vous que Toseka ressemble ?

FM : je souhaiterai que le Festival Toseka prenne de l’ampleur, qu’elle se positionne à la même hauteur si pas plus que le Fespaco, qui est organisé au Burkina Faso et qui donne une visibilité considérable de ce pays au niveau international. La RDC est un grand pays avec beaucoup d’artistes, de talents, de créativités et de potentialités. Par cette richesse immatérielle la République démocratique du Congo a la possibilité de faire si pas bien, mieux… au-delà du Fespaco. Il y a le festival du rire à Marrakech développé par Jamel Debbouze et tant d’autres en Afrique ainsi que dans le monde
AN : le Fespaco, le Fespam, la biennale de Bamako, Juste pour rire qui se déroule au Québec nous inspire énormément. L’objectif c’est de faire de Toseka la vitrine culturelle de la République démocratique du Congo.

MCN : à côté de ce grand événement quelles sont vos autres réalisations ?


FM : il y en a beaucoup. Près de vingt ans que j’évolue dans le domaine dé l’événementiel, j’ai beaucoup réalisé. Les organisations récentes sont la Francophonie que la RD Congo a eu l’insigne honneur d’abriter, la production du groupe sexion d’assaut, pour ne citer que citer que ceux-là

AN : franchement, un tout plein. Dans mes souvenirs immédiats, nous avons organisé des grosses tournées ici comme à l’extérieur du pays notamment au Burundi, en France, au Burkina Faso, Niger, Bénin, Togo… Nous (Waato Balabala) avons produit le Collectif Sadi, Marshall Dixon, la Compagnie ME Ya Be, la Sanza… Et aussi loin que je m’en souvienne en tant metteur en scène, je le suis depuis 2003 c’est à l’Ecurie Maloba que j’ai fait ma première mise en scène. Mes deux grandes mises en scène ont fait un grand succès. La première c’était « L’enfer c’est les autres » de Jean-Paul Sartre et la deuxième c’était « son prénom malgré lui » de Joe Kodeih. Et c’est après que j’ai quitté l’Ecurie Maloba pour voler de mes propres ailes. Et en 2004 lorsque je devins metteur en scène professionnel que j’ai créé la plateforma Waato Balabala où nous continuons à programmer les talents pour leur offrir une visibilité nationale.

MCN : avec plus de 600.000 euros affectés à l’organisation du deuxième Festival, comment voyez-vous le Festival dans 5 ans ?

FM : nos partenaires qui ont vu la réussite du premier Festival et qui ont cru au projet,  l’appuient parce qu’il mérite de vivre et rayonner au niveau international en vue de valoriser la RDC de manière positive. C’est qui est un grand pas. Et dans cinq ans, noue croyons que le Festival Toseka pourra être inscrit dans le budget national comme événement qui permet de pouvoir valoriser l’image de la RDC qui n’est pas du tout à sa hauteur au niveau international. Il est plus que temps de révéler les potentialités que regorge le pays au-delà de ses frontières. Et le festival Toseka n’est qu’un début, il y a beaucoup d’initiatives qui vont dans ce sens et cela émoustille de voir que le Congo revit, artistiquement et culturellement ; nous sommes très fier d’être Congolais pour pouvoir transmettre et diffuser cette image positive à l’étranger. Et nous espérons que le gouvernement soutiendra également ce grand projet qui cherche à porter haut les couleurs du pays.

AN : c’est ainsi que nous avons rencontré le ministre de la Culture pour demander un soutien national afin de pérenniser cet événement. Un événement comme celui-ci doit avoir le soutien de son gouvernement en plus de celui de sa population pour qu’il ne disparaisse pas. Et nous espérons que le gouvernement votera un budget national pour ce grand événement qui fait la fierté du pays.


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