Musique
Le 35ème anniversaire de la mort de Joseph Athanase Kabasele Tshamala, mieux connu sous le nom de « Grand Kallé », s’est déroulée dans la méditation, sans aucune manifestation particulière pouvant rappeler ce grand artiste musicien considéré comme le père de la musique congolaise moderne.
Né le 16 décembre 1930 à Matadi, dans la province du Kongo Central, le jeune Kabasele fait des études primaires et secondaires à Kinshasa où ses parents se sont installés. La musique a toujours joué pour Kabasele un rôle important. Très jeune, il fait partie des chorales paroissiales. A 19 ans, il s’engage totalement dans la chanson, anime les séances publiques et veillées mortuaires puis est engagé dans l’Orchestre de tendance congolaise (OTC) de Georges Doula et sort ses premières œuvres.
Il a été le tout premier à fonder, en 1951, un orchestre moderne permanent, l’African Jazz, en associant des instruments musicaux folkloriques et étrangers et en introduisant la guitare électrique dans la musique congolaise.
Ainsi, en combinant la rumba congolaise et la musique cubaine, Grand Kallé a opéré une révolution dans la musique congolaise qui a permis à l’African Jazz de récolter un succès retentissant dans le pays, à travers l’Afrique et dans le monde.
Ses premiers musiciens sont : Tino Baroza, DéchaudMwamba, Kasanda Nico, alias Docteur Nico, IzeidiMokoy et Isaac Musekiwa. Plus tard, l’orchestre African Jazz a connu l’apport dans ses rangs du saxophoniste Manu Dibango et le jeune chanteur qui deviendra rapidement célèbre, TabuLey Rochereau.
Chef d’orchestre, chanteur, compositeur, impresario, il crée en 1960 sa propre maison de disques « Surboum African Jazz », qui devient un véritable tremplin pour les musiciens du nouveau courant musical congolais et envoie les meilleurs orchestres dans les meilleurs studios de Bruxelles.
Un artiste engagé
« Grand Kallé » est la première vedette africaine à se produire en Belgique, et ce, à l’occasion de la Table ronde au cours de laquelle devait se décider l’avenir de l’ex-Congo Belge. C’est dans ce contexte que naît la chanson « Indépendance chacha », considérée aujourd’hui comme l’hymne de l’indépendance de la RDC et de toutes les nations africaines accédant à la souveraineté internationale.
Le 30 juin 1960, lors de l’accession du Congo à l’indépendance, Grand Kallé a été membre du gouvernement Lumumba en qualité de secrétaire à l’Information.
Il est abandonné en 1963, après une tournée triomphale en Afrique de l’Ouest, par tous ses musiciens qui sont allés former l’African Fiesta. Il s’exile alors à Paris, où il crée l’orchestre « African Team » aux côtés de talentueux musiciens tels que Manu Dibango, Jean Serge Essous… mais l’expérience tourne court. Kallé se retrouve seul, sans orchestre. Il séjourne un peu en Europe et dans plusieurs capitales africaines. Il finit par revenir à Kinshasa où il meurt, le 11 février 1983, à l’âge de 52 ans.
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