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La CIA a lancé une chasse à l'homme contre un traître au sein de ses rangs, après la plus grande fuite d'informations de l'histoire de l'agence de renseignement américaine, a rapporté CBS News mercredi 19 avril 2017.
La CIA et le FBI ont lancé une enquête conjointe pour déterminer comment Wikileaks a obtenu des milliers de fichiers top secret et pu les publier en mars dernier. Ils soupçonnent un employé ou un sous-traitant de la CIA d'avoir utilisé un outil dont se sert habituellement l'agence de renseignement pour infiltrer des appareils électroniques comme les smartphones, les téléviseurs connectés et les ordinateurs.
Cette énorme fuite a été baptisée "Vault 7" par Wikileaks.
La CIA n'a pas révélé comment ou quand ces informations ont été dérobées. Toutefois, elle a affirmé que l'informateur a eu physiquement accès aux fichiers et que la plupart d'entre eux se trouvaient dans une section "hautement sécurisée" de l'agence, selon CBS News.
Des experts disent que les fichiers semblent être authentiques, mais la CIA ne l'a pas confirmé.
A la place, une porte-parole de la CIA, Heather Fritz Horniak, a dénoncé les révélations de Wikileaks. "Le public américain devrait s'inquiéter de toute publication de Wikileaks qui a pour but d'altérer la capacité de la communauté du renseignement à protéger l'Amérique des terroristes et autres adversaires", a déclaré Heather Fritz Horniak. "De telles fuites mettent non seulement en péril les agents et les opérations américains, mais donnent aussi à nos adversaires des outils et des informations avec lesquels ils peuvent nous nuire."
"Ce genre de révélations fragilise notre pays, notre sécurité et notre bien-être", a déclaré en mars dernier Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche. Sean Spicer a refusé de commenter l'authenticité des documents diffusés.
Mike Pompeo, directeur de la CIA. Joe Raedle/Getty Images
Lors de son premier discours en tant que directeur de la CIA, le 13 avril dernier, Mike Pompeo s'en est aussi pris à Wikileaks, dénonçant son rôle dans la diffusion de ces documents.
"Il est temps de considérer WikiLeaks pour ce qu'il est vraiment, à savoir un service non-étatique de renseignement hostile souvent aidé par des acteurs étatiques comme la Russie", a-t-il déclaré, en évoquant les liens supposés entre l'organisation et le Kremlin.
Mike Pompeo a continué à fustiger Wikileaks et son fondateur Julian Assange, en affirmant que les militaires russes "avaient utilisé Wikileaks" pour divulguer des emails et des documents nuisibles au Parti démocrate américain. La Russie est soupçonnée d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine 2016.
Le directeur de la CIA a ajouté que Russia Today, une chaîne de télévision financée par l'Etat russe qui possède des bureaux aux Etats-Unis, était "le premier outil de propagande de la Russie" et qu'il "a collaboré de façon active avec Wikileaks", selon le Wall Street Journal.
L'organisation elle-même se refuse à révéler sa source. "Les archives semblent avoir circulé parmi d'anciens hackers et sous-traitants du gouvernement américain d'une manière non-autorisée. L'un d'entre eux a fourni une partie de ces archives à Wikileaks", peut-on lire dans le communiqué.
L'outil utilisé pour mettre la main sur ces fichiers classés top secret a affolé toute la tech, en raison de ce qu'il implique. Le Wall Street Journal a rapporté que le "code d'attaque" de la CIA qui permettait d'infiltrer des produits d'Apple, Google, Samsung et Microsoft peut "accéder aux ordinateurs et aux smartphones sans autorisation", en particulier si les mises à jour de logiciel censées corriger ses vulnérabilités n'étaient pas disponibles.
La porte-parole de la CIA a ajouté que l'agence de renseignement "n'effectue pas" de surveillance électronique des citoyens américains aux Etats-Unis.
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