Religion
Certains moines birmans tiennent depuis quelques années des discours haineux à l'encontre des musulmans. Le mouvement Ma Ba Tha, mouvement radical ultranationaliste, prend de plus en plus d'ampleur.
Le bouddhisme, une religion de paix et de tolérance, glisse vers un radicalisme et un discours haineux à l'encontre des musulmans. C'est ce qu'a constaté le magazine Geo dans ce pays où 88% des 55 millions d'habitants pratiquent la religion bouddhiste. Le fondamentalisme, le racisme "ordinaire" tendent à se propager dans la population à l'égard des 4,3% de musulmans.
Parmi eux, la minorité de Rohingya devenue paria de la société ou parquée dans des camps. En 2013 déjà, la ville de Meiktila avait été le théâtre de massacres à l'encontre des musulmans. Cette purge avait fait 50 morts et aujourd'hui, il existe encore une frontière invisible.
Certaines mosquées n'ont pas rouvert, des commerces musulmans sont boycottés et les habitants de confession musulmane vivent dans la peur de marcher dans les rues avec une barbe longue ou avec un signe ostensible d'appartenance à une religion désormais rejetée.
Le moine Ashin Wirathu, leader du mouvement Ma Ba Tha, incarne le visage de ce radicalisme bouddhiste. Ce mouvement milite pour l'exclusion des Rohingya de Birmanie, considérés comme des immigrés illégaux venus du Bangladesh et il souhaite leur départ.
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