Femme
Difficile de la définir parce qu’elle porte plusieurs casquettes. Irène Vaweka est artiste, réalisatrice, productrice, coordinatrice et fondatrice de MalKia Production.
Assistante à l’Institut National des Arts (INA) et enseignante à l’Institut National des Arts du spectacle (INAS), la jeune dame organise dans les jours à venir « Mw’Akeli », une activité qui met en avant la femme artiste et entrepreneure dans le développement de la RDC. Dans les lignes qui suivent, découvrez Irène Vaweka dans cet entretien avec MCNTeam.
Avec toutes ces tâches, comment arrivez-vous à vous départager ?
D’ailleurs en tant que réalisatrice, j’ai réalisé pas mal d'œuvres. Mon premier film, je l’ai réalisé en 2011, « Un diable dans ma vie » de 59 minutes qui a remporté le prix du meilleur film du pays des Grands lacs au SKIFF de Goma. A part ça, je travaille en coproduction avec d’autres structures, notamment avec Mutoto du défunt Kiripi Gatembo.
C’est vrai que c'est beaucoup de choses à faire. Je n’ai pas vraiment de temps libre, mais j’arrive toujours à m’organiser. Dans ma structure, je travaille avec des collaborateurs.
Que retenir de votre structure MalKia ? Est-elle spécifiquement femme ?
Malkia est une structure culturelle qui travaille pour le développement à travers l’art. D’abord, Malkia veut dire jeune en swahili. C’est vrai qu’on met en valeur la femme, mais au-delà de ça on sensibilise aussi les hommes. Nous avons eu à initier des projets pour les hommes. Mais, maintenant pour le développement, Malkia travaille pour les droits de la femme et l’enfant.
Quelle activité avez-vous déjà organisé avec MalKia ?
Nous avons lancé la première édition du Festival scolaire de la danse le 29 avril 2016 avec pour thème « Droit à l’éducation pour tous », à l’occasion de la journée mondiale de la danse. Là, on se prépare déjà pour la deuxième édition. Nous prévoyons faire des concours avec les écoles. Les professeurs de l’INA vont travailler en amont avec toutes ces écoles pour préparer des spectacles. Elle aura pour thème « la lutte contre la corruption dans le milieu scolaire ».
Mois de la femme oblige, la parité 50/50 d’ici 2030, pensez-vous que c’est réalisable ?
Oui, Oui… on vit d’espoir. Mais aussi, c’est un combat pas seulement pour les femmes, (beaucoup plus pour les femmes), parce que c’est nous les victimes, à nous de nous battre, de travailler dur pour prouver au monde qu’on est capable. Que cette histoire des coutumes rétrogrades ou de discrimination de la femme n’ait pas de place en ce XXIe siècle. Je pense que tous ensemble, avec les hommes, si on se décide, on peut y arriver, mais il faut qu’on se mette dès maintenant au travail.
Qu’entendez-vous par coutume rétrograde ?
Coutume rétrograde, c’est les us et traditions qu’on a inculqués à nos grands-mères depuis longtemps disant que la femme peut faire ceci, et ne peut pas faire cela. La femme peut manger cette nourriture ou pas. C’est rétrograde. Tout ça prive la femme de sa liberté et la condamne à ne pas faire certaines choses. Tout ça, c’est révolu. L’homme et la femme doivent travailler ensemble pour le développement de notre société.
Pour y arriver, il faut mettre en avant les compétences ou le nombre ?
Les deux. Je pense qu’il nous faut les compétences et le nombre. Parce qu'il y a plusieurs femmes compétentes dans ce pays. Mais il faut les aider. Avec cette histoire de coutume rétrograde, à un moment, la femme elle-même n’a plus confiance en elle. Elle n’arrive plus à essayer, à aller de l’avant. Il faut qu’on la mette en confiance, qu’on exploite ses capacités, qu’on soit nombreuse dans tous les secteurs puisque l’union fait la force.
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