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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Musique

Musique congolaise : « Atalaku » au-delà des limites nationales !

2017-03-02
02.03.2017 , Kinshasa
2017-03-02
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Nahim Hamed Baba

L’Afrique subsaharienne a toujours été séduite par la musique produite par les congolais de Kinshasa. Derrière cette manière de combiner le son d’une manière agréable à l’oreille se propage les mœurs que le reste de ce continent a adopté comme mode de vie ou langage verbal ou vestimentaire.

Parmi ses styles imposés, il y a « Atalaku » ou l’animateur d’un orchestre.

Nahim Hamed Baba, rédacteur en chef de la Télévision nationale tchadienne (ONRTV) et Coordonnateur du Réseau national des journalistes culturels du Tchad revient sur le concept « Atalaku » dans son pays de naissance.

Quelle idée avez-vous du concept « Atalaku » au Tchad ?

D’abord, chez nous nous, avons déjà des gens qui chantent pour la gloire, la bonté et la bravoure des autres. Dans cette catégorie, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Généralement, c’est une activité pour les femmes qu’on appelle « HAKAMMATE », et les hommes, ce sont les « BOCHAMMINE ». Ceux-là le faisaient pour le courage et la largesse d’une personne quelconque. Mais en contrepartie, ils n’attendaient rien. C’était simplement pour perpétuer le nom de cette personne qui a marqué l’histoire de la contrée.

Par la suite, les difficultés de la vie étant, nous avons vu une autre forme des gens qui sont apparu qu’on appelle les « Dawaka ». Ils font également de la musique purement traditionnelle, parfois c’est sous forme de slam sans aucun instrument, mais qui était là simplement pour vanter les mérites d’une personne parfois de façon très hypocrite avec l’idée derrière d'avoir quelques pécules. Ils utilisaient le style des « Bochammines », mais avec une contrepartie.

Quelle relation faites-vous avec « Atalaku » made in Congo ?

Oui, nous avons eu des groupes musicaux comme le tout premier orchestre du Tchad, le Tout Puissant Tchary Jazz. Et deux ou trois années plus tard, African Melody s’est ajouté, etc. Tous ces orchestres ont été beaucoup influencé par la musique congolaise.

Tout part de la première fête de l’indépendance de la République du Tchad. Le président de l’époque François Ngarta Tombalbaye a invité le président zaïrois Mobutu Sese Seko et ce dernier lorsqu’il a écouté les musiciens tchadiens chanter, il avait proposé à son homologue tchadien de prendre ces groupes là pour leur offrir un stage d’apprentissage à Kinshasa pour un perfectionnement. C’est avec ces orchestres, de retour au pays, que s’est perfectionnée l’idée du Atalaku. Puisque chez nous, Atalaku, quand on le sort du contexte congolais, c’est celui là qui caresse quelqu’un dans le sens du poil afin de le soutirer quelque chose. Actuellement, ça va même des artistes, mais c’est beaucoup plus large. C’est dans tous les domaines possibles lorsque vous voulez quelque chose ou petite faveur auprès de votre chef, vous passez pour lui faire un peu de Atalaku.

Est-ce que ce concept a de l’ancrage dans la société tchadienne ?

Oui, il est visible. Le concept Atalaku dans la musique tchadienne a de l' ancrage. A part l’artiste Talino qui est mort il y a cinq ans environ et qui l’en avait fait une bonne partie de sa carrière, il y a des groupes qui ont repris le relai. Actuellement, il y a certains qui citent tout au long de leur chanson des noms des grands hommes d’affaires, des ministres. Aussi, ils chantent entièrement pour le parti au pouvoir, le Président de la république, la Première dame... tout ça tire leur origine du phénomène Atalaku, puisque derrière on déroule les qualités, on vante les qualités, les mérites. Bref, au Tchad, on vit le atalaku au quotidien.


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