McCain critique Trump: « C’est comme ça que les dictateurs commencent »

« Les médias bidons ne sont pas mes ennemis, ce sont les ennemis des Américains », a écrit Donald Trump sur Twitter en début du week-end. Il n'est pas rare pour les présidents américains de critiquer les médias, mais la virulence des attaques répétées de Trump est sans précédent.

Au sein du camp républicain, le malaise est désormais palpable. Le sénateur et ancien candidat républicain à la présidence John McCain ne porte pas Donald Trump dans son cœur. Et il fustige les attaques répétées du nouveau président américain à l'encontre des médias.

Le sénateur John McCain, ancien candidat républicain à la Maison Blanche, a pris samedi la défense des médias face aux attaques répétées du président Donald Trump, jugeant que vouloir museler la presse dénotait des tendances dictatoriales.

« Une partie essentielle de notre nouvel ordre mondial avait été la liberté de la presse. Moi aussi, je déteste les médias. Mais c'est un fait que nous avons besoin de vous ! Nous avons besoin de médias libres ! C'est vital. Je suis très sérieux », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision NBC.

« Si nous voulons poursuivre sur la voie démocratique telle que nous la connaissons, nous devons nous assurer de l'existence d'une presse libre et souvent critique, a-t-il poursuivi. Sans cela, j'ai peur que nous perdions au fil du temps beaucoup de nos libertés individuelles. C'est comme ça que les dictateurs commencent. Quand vous jetez un coup d'oeil sur l'Histoire, vous allez vous rendre compte que pour consolider leur pouvoir, les dictateurs ont toujours commencé par supprimer les médias libres. Je ne dis pas que le président Trump tente d'être un dictateur. Je dis juste qu'il faut qu'on tire les leçons de l'Histoire. »

"Une partie essentielle de notre nouvel ordre mondial avait été la liberté de la presse" John McCain, Sénateur de l'Arizona et ancien candidat républicain à la présidentielle

Donald Trump a tenu jeudi une conférence de presse mouvementée durant laquelle il a vivement attaqué « les médias malhonnêtes » avant dans un de ses nombreux tweets de juger que la presse était désormais « l'ennemie du peuple américain ».

Don't believe the main stream (fake news) media.The White House is running VERY WELL. I inherited a MESS and am in the process of fixing it.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 février 2017