Initiatives
Placée sous le signe de la méditation, la journée du 8 mars 2013 ne draine pas du monde comme celles des années précédentes. Pour cause ? L’interdiction du défilé et de l’impression des pagnes « spécial 8 mars » par le gouvernement, comme l’a annoncé la ministre de tutelle, Géneviève Inagosi, en charge de la Famille, du Genre et de l’Enfant. Par contre d’autres activités instructives sont programmées au cours de ce mois de mars pour conscientiser la femme sur sa vraie valeur outre des actions de solidarité en faveur de femmes victimes de violences dans les conflits armés.
C’est dans cette optique qu’un homme s’est levé, s’associant au thème national « Ensemble contre la guerre et les violences à l'égard des filles en consolidant la paix et la justice en RDC » pour célébrer cette journée à travers l’art d’Orphée.
« On reconnait la valeur d’un peuple au respect qu’il a pour la femme. C’est une double charge que de considérer et d’honorer la femme ». C’est avec ces paroles de sagesse que le député national Francis Kalombo a ouvert la conférence de presse tenue ce jeudi 7 mars 2013 à Kinshasa, au cours de laquelle il a présenté son single « La voix de la femme », une toute autre façon de célébrer la journée internationale de la femme.
Pour l’honorable Francis Kalombo, commémorer cette journée à travers l’art d’Orphée est une aubaine pour véhiculer le message essentiel de ladite journée. Car la musique est le canal par excellence qui arrive à atteindre une grande masse de la population. « Là où vous et moi ne pouvons arriver, une chanson peut y arriver, parce qu’elle est une force qui dépasse les limites. Et Je ne l’ai pas seulement produite, mais je l’ai écrite ». Après de longs entretiens avec les victimes de viol, il s’est rendu compte qu’avec une chanson, les hommes pouvaient arriver à éradiquer un fléau. "We are the world" ou autres en disent long.
Dans « La voix de la femme », ce single dont la sortie est prévue ce 8 mars, l’auteur fustige cette barbarie en évoquant les conséquences que cela engendre. Le rejet et le mépris, les frustrations à propos de la façon dont le système judiciaire fonctionne, voir l’auteur de ce crime odieux reprendre naturellement le cours de sa vie après avoir purgé à peine quelques mois de prison comme si de rien n’était pendant que sur soi l’on porte les marques indélébiles que même le temps réputé pour ses vertus de guérir les maux les plus têtus ne saurait soigner… Autrement, l’Etat est appelé à appliquer la loi avec toute sa force à l’endroit de ces violeurs pour réparer ce mal.
L’honorable Francis Kalombo s’est choisi une profane du monde musical pour l’interprétation. Selon l’élu de Lukunga, il est simplement question de marquer une différence, créer une curiosité dans le chef de plus d’un congolais. Il s’agit de Rhema, encore élève dans une école de la capitale
congolaise, à la voix jeune et innocente, méconnue de tous, qui communique ces émotions qui la déchirent dans son for intérieur, affirme-t-elle : « C’est parce que je souffre de voir ces femmes victimes de violences sexuelles que j’ai accepté l’interprétation. »
Il sied de noter que le lucre ne constitue pas l’essence de cette initiative
mais plutôt, le souci d’améliorer la condition de ces femmes. Les revenus de la vente des disques seront orientés vers des ONG qui encadrent les victimes de violences sexuelles, a-t-il précisé.
(de g. à d) l’honorable Francis Kalombo, le journaliste Naty Lokole et la jeune
artiste Rhema
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