Société
Les manifestants réclamaient la libération de leurs collègues arrêtés lors d’une manif contre l’invalidation des passeports semi-biométriques.
Des étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées (Ista) sont descendus dans la rue hier mercredi 27 septembre. Ils réclamaient la libération de trois de leurs collègues interpellés lors d’une manifestation le lundi 25 septembre au ministère des Affaires étrangères.
Ce soulèvement inattendu paralysé les activités au sein de cet établissement d’enseignement supérieur et ses environs.
La manifestation d’hier à l’Ista n’a pas concerné tous les étudiants. Le président du comité d’étudiants a vite fait de réagir. Il dit ignorer totalement la réaction de ses camarades assurant que c’est seulement le matin qu’il a constaté un mouvement de panique à travers le campus. Un peu plus tard dans la journée, le président des étudiants de cet institut supérieur a précisé que "la situation est redevenue un peu stable en début d’après-midi.
Voilà qui justifierait en partie l’intervention des éléments de la Police nationale congolaise sur les sites paralysés par la manifestation de ce groupe d’étudiants. La Police a fait usage des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation pour disperser les manifestants qui ont paralysé les activités et la circulation dans les environs de l’ISTA hier.
INTERVENTION
Toutes les sources contactées affirment que l’intervention des agents de l’ordre n’a causé ni blessé ni mort dans les rangs des manifestants. Elle a toutefois permis de remettre de l’ordre, quand bien même les cours ne se sont pas poursuivis normalement. La majorité d’étudiants ayant décidé de rentrer chez eux craignant un éventuel dérapage de la situation.
Le mercredi dernier, la Police avait interpellé, devant le ministère des Affaires étrangères, trente personnes qui manifestaient contre la décision invalidant le passeport semi-biométrique. Cette manifestation n’aurait duré que dix minutes.
Ces manifestants portaient des banderoles et calicots sur lesquels il était écrit : " Touche pas à mon passeport ! Mon passeport est valide, je refuse de me taire". On comptait parmi les personnes interpellées : les artistes Lexus Legal, Peter Komandua, Ados Ndombasi et le père Emmanuel Bueya. Ces personnes ont été entendues au siège de la police de la ville de Kinshasa, avant qu’elles soient relaxées dans la soirée de ce même mercredi.
INDIGNATION
Les anciens passeports congolais semi-biométriques encore en circulation ne seront plus valides à partir du 16 octobre prochain sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC), indique un communiqué du ministère des Affaires Étrangères. Les détenteurs de ces passeports ne pourront plus être autorisés à franchir la frontière tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire national.
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