Echos des entreprises
Le Forum Branchless banking – Mobile money (Banque à distance) organisé ce jeudi 28 avril par le Fonds pour l’inclusion financière (FPM) et Elan RDC a débouché sur la participation totale de l’Etat congolais dans la réalisation des infrastructures nécessaires en vue de permettre une bonne inclusion financière, tâche laborieuse accomplie par les opérateurs de téléphonie mobile via le mobile money et leurs partenaires, les banques.
Au cours de ce forum, il a été question d’identifier et d’analyser les opportunités (techniques fonctionnelles, opérationnelles, financières…) pour la mise en place d’un système Branchless banking comme catalyseur pour l’accès aux services financiers en République démocratique du Congo.
Difficultés handicapant l’inclusion financière
Le secteur financier connait une évolution depuis les dix dernières années. L’inclusion se fait petit à petit mais pas comme le souhaiteraient les partenaires au développement, bailleurs de fonds, les institutions financières ou encore les opérateurs de la téléphonie mobile. Pour cause, le manque d’infrastructures nécessaires devant baliser la voie aux opérations financières.
Partant de ce constat, comment dès lors dépasser la ligne de croissance en minimisant les coûts liés à l’investissement, comment aider les institutions de micro-finances à accroître l’inclusion financière, les réponses convergentes ont été données par les intervenants. La création des canaux alternatifs de distribution évoquée par le directeur général du FPM Asbl Jean-Claude Thetika, a été soutenue par l’intervention de Madame Géraldine du Cabinet Altaï Consulting qui affirme que l’utilisation des sociétés intermédiaires est la solution pour atteindre la cible qui est le client. Renchérie par le président-CEO de Synergie Group Al Kitenge qui table sur le Mobile business, concept plaçant le client au centre de toute initiative, on ne peut pas parler de réussite si l’on ne tient pas compte du client dans la mesure où il reste le bénéficiaire de toutes les stratégies que l’on peut mettre en place.
Par ailleurs, il faudrait tenir compte de la mutation numérique qui constitue un tout autre problème, ajoute-t-il. Les produits doivent être créés en fonction du client. Il a aussi suggéré une interopérabilité des services. Le cas échéant du mobile money. Une seule sim peut interagir en captant, selon le lieu, le signal du réseau dominant pour faciliter les opérations du client, fait-il savoir.
L’apport de l’Etat est une solution globale
Pour toutes les difficultés relevées ci-dessus, la solution la plus importante réside dans une stratégie nationale pour une inclusion financière à long terme. Le gouvernement est invité à poser les jalons nécessaires afin de promouvoir le travail réalisé par les institutions financières. L’éducation financière pour l’accès d’un plus grand nombre (la grande partie de la population étant rurale) aux services financiers ne peut réellement entrainer l’inclusion financière que si l’Etat s’en mêle par la mise en place des infrastructures adéquates. L’appui du gouvernement est donc capital, estiment-ils.
Partage d’expériences
Les expériences des produits développés en République démocratique du Congo par les opérateurs de téléphonie mobile et autres prouvent à suffisance que le pays peut mieux faire. Finca avec plus de 700 agents bancaires à travers le pays, réduit la distance entre le client et la banque. Une station-service, une boutique ou encore une pharmacie à côté de chez soi, fait office de la banque en offrant un service minimal (retrait ou dépôt d’argent). Libiki est la solution de micro finance préconisée par Airtel en partenariat avec United bank of Africa (UBA). Vodacom et son M-Pesa/Sofibank offre le produit Avance sur salaire dont la cible principale est un fonctionnaire.
Des stratégies pour une inclusion financière qui pourraient s’avérer plus efficaces avec l’appui de l’Etat.
A propos des organisateurs du Forum
En effet, FPM, Fonds pour l’inclusion financière en RD Congo, a été initialement créé en Novembre 2010 sous forme d’Association sans but lucratif à l’initiative du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), United Nations Capital Development Fund (UNCDF), Coopération financière allemande (KfW) et la Banque mondiale, en étroite collaboration avec le gouvernement de la République démocratique du Congo.
Sa mission s’inscrit dans le cadre de la politique et de la stratégie nationale de la micro finance en RDC et contribue à la réduction de la pauvreté en RDC en favorisant le développement d’une offre durable en services financiers accessibles aux Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) et aux ménages à revenus bas sur l’ensemble du territoire.
ÉLAN RDC est un programme de développement du secteur privé qui vise à améliorer le fonctionnement des marchés en RDC afin d’accroitre les revenus de plus d’un million d’hommes et femmes à faible revenu d’ici 2020. Nous nous associons et fournissons notre expertise aux acteurs du marché, tels que les entreprises, institutions financières et associations professionnelles afin de concevoir et faciliter l’introduction de changements durables et innovants dans l'industrie qui permettront de bâtir une économie plus performante et inclusive. ÉLAN RDC est mis en œuvre par le cabinet de conseil Adam Smith Interational (ASI) et soutenu par la Coopération britannique (DFID) en République démocratique du Congo.
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