Dossier
En organisant un meeting, le samedi 29 septembre dernier, on peut penser que l’opposition congolaise est en train de prendre la mesure du danger en allant en rangs dispersés face à Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat de la Majorité réunit sous l'égide du FCC.
En effet, lors du meeting de ce samedi à l’esplanade du boulevard Triomphal, les leaders de l'Opposition, Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu ainsi que Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi par téléphone ou vidéo conférence, ont promis à leurs militants de poursuivre leur rencontre jusqu'à la désignation d'un présidentiable capable de représenter valablement toutes les forces politiques et sociales acquises au changement et arracher, en décembre, l'alternance tant souhaitée.
Outre la préoccupation de la candidature commune qui taraude leurs esprits, la question des préalables majeurs pour leur participation au processus électoral était, également, au menu. L’opposition appelle également à des élections qui « doivent être inclusives, transparentes et apaisées » ; demande à la Ceni d’extirper la machine à voter qualifier de « machine à voler » et de faire un nettoyage concret du fichier électoral qu’ils accusent d’être corrompu ; et le pouvoir de Kinshasa de décrisper le climat politique dont la mise en œuvre demeure sélective depuis la signature, en janvier 2017, de l’Accord de la Saint-Sylvestre à Kinshasa, sous la houlette de la CENCO.
Malgré cela, quelques opposants avancent encore l'idée d'une nouvelle transition sans l'actuel chef de l'État, question de préparer de meilleures élections. Des réunions se multiplient donc en dehors du pays pour lever définitivement une option pour tous les opposants à propos de cette course aux urnes.
C’est ainsi que depuis ces deux derniers mois, passant par la Belgique, l'Afrique du Sud et New-York, les leaders de l'Opposition ont multiplié des rencontres pour échanger et cogiter autour de cette unité. Le rassemblement de l’Opposition de ce samedi à Kinshasa peut être considéré comme un acte d’engagement sincère devant témoin dans cette quête de recherche d’unité.
Toutefois, si pour l’Opposition, l’inclusivité au rendez-vous de l’horizon fin décembre 2018 est une donne importante en vue de baliser la voie des élections dont les résultats seront acceptés par tous, aussi bien à l’interne qu’à l’externe du pays ; ce, pour une alternance démocratique au sommet de l’Etat. Néanmoins, le point culminant de l'unité de l'Opposition sera la désignation d'un candidat unique pour la présidentielle du 23 décembre. C'est ce que beaucoup de Congolais attendent, mais qui n'est pas encore arrivé...
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