Développement de l'infrastructure internet : les acteurs du numérique et les responsables de l'État échangent sous l'égide de ISOC-RDC

Les acteurs du numérique et les responsables de l'État se sont réunis mercredi 2 février autout d’une table ronde virtuelle pour discuter sur le développement de l'infrastructure internet en République démocratique du Congo, à l'initiative de la société internet chapitre (ISOC-RDC) en collaboration avec Cenerva.

C'est la première série d’événements autour du développement de l'infrastructure et communautés techniques. Au cœur des discussions : « Enjeux et opportunités pour la croissance d’Internet en République Démocratique du Congo, cas des FAI ».

Lors du débat, les panelistes ont posé le diagnostic sur la situation de la connectivité qui du reste est faible, à cause du manque d'infrastructure adéquate.

Malgré que la République démocratique du Congo offre plusieurs opportunités dans le secteur de l'Internet bien que les défis restent majeurs notamment les lois sur le numérique qui doivent être appliquées et mises à jour selon l'évolution de la technologie pour faciliter le boostage de l'écosystème.

Ce secteur fait également face au manque des capitaux, à la fracture numérique et aux conséquences économiques liées à la crise sanitaire du Covid-19.

Qu'à cela ne tienne, le gouvernement déploie ses effort pour le développement du secteur tout en se basant sur le plan national du numérique. Le conseiller en charge des PT-NTIC au cabinet du Premier ministre, Tony Munongo, a insisté sur la mise en place d'un cadre légal et fiscal pour booster l'écosystème en République démocratique du Congo.

Tony Munongo

Pour sa part, le conseiller chargé de l'infrastructure numérique au ministère des postes télécommunications et nouvelle technologie de l'information et la communication soutient le déploiement d'une infrastructure capable de mettre fin à la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales pour la promotion d'un partenariat public-privé.

« Les autorités congolaises poursuivent des réflexions pour le déploiement d’infrastructures capable de mettre fin à la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales, la promotion des partenariats public-privé et la mise en place d’Internet à haut débit sur l’ensemble du territoire national », a déclaré Paterne Kadiat.

Dans la même veine, Romain Ciza, directeur de l'observatoire de la concurrence et statistiques à l’Agence de régulation des postes, télécommunications (ARPTC) déplore que le secteur est caractérisé par l’absence de statistiques, la présence limitée d’Internet fixe seulement dans quelques villes de la RDC, un faible niveau de contrôle du régulateur, un faible niveau de création d’emploi une collaboration difficile avec le régulateur, etc.

Par ailleurs, le professeur Kodjo Ndukuma a quant à lui, déploré le faible taux de pénétration internet mobile en RDC. Ce, malgré l’évolution des technologies liées à la communication et information, soutenant que cette évolution a provoqué la disparition des cybers café.

Pour faire face aux défis et opportunités du développement du secteur numérique, les parties prenantes ont formulé 11 recommandations pour accroitre l'accès à l'internet en RDC c'est notamment : l'établissement des indicateurs de marché de l’internet fixe en RDC par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) ; la transparence et la lisibilité sur les procédures, les délais et les coûts de licence pour opérer en RDC en tant que Fournisseur d’accès à Internet (FAI) ; la conscientisation des FAI pour fournir les statistiques adéquates pour le suivi des indicateurs de marché et l’établissement de nouveaux titres d’exemption pour développer l’infrastructure Internet.