Le stade Tata Raphaël a abrité le week-end dernier quatre matches d’envergure. Samedi, MK a rencontré St Eloi Lupopo et Shark XI FC et TP Mazembe étaient aux prises. Hier dimanche, c’était le tour de V.Club de s’opposer à Lubumbashi Sports avant de voir DCMP s’empoigner à Sanga Balende.
Cela devrait être la fête du football car huit des dix clubs de la Linafoot ont joué sur le même terrain. Mais hélas, les esprits épris de paix et tranquillité ont dû déchanter car le samedi comme le dimanche, la violence a été au rendez-vous.
Le match Shark XI FC-TP Mazembe fut émaillé de pas mal d’incidents assez regrettables. Les joueurs remplaçants et dirigeants de Mazembe et ceux de Shark XI FC se sont mis du même côté (côté du Boulevard Sendwe). Shark avait occupé le premier ce côté, les Corbeaux n’ont pas pu occuper l’autre côté parce qu’ils étaient victimes de jets de pierre, de sachets d’urines et même des matières fécales venant de la tribune latérale où sont généralement postés les supporters de V.Club. Du jamais vu ! On a même remarqué l’attitude de quelques policiers partisans qui débitaient des propos intolérables aux Corbeaux, comme s’ils étaient des étrangers. Dommage !
Le dimanche, si le match V.Club-Lubumbashi Sports s’est terminé de façon normale, ce n’était pas le cas pour le match DCMP-Sanga Balende, arrêté à la 85è minute parce que les encadreurs de Daring Club Motema Pembe s’en étaient pris à l’assistant 1. La police les en a empêchés. Puis, ils s’en sont pris aux spectateurs qui suivaient le match à la tribune d’honneur parmi lesquels se trouvait le gouverneur du Kasaï-Oriental Ngoyi Kasanji. C’est alors que sa garde rapprochée, sentant le danger, a fait des sommations en tirant des balles réelles en l’air tandis que la police faisait usage des gaz lacrymogènes. Où allons-nous ?
Nous condamnons avec la dernière énergie la violence d’où qu’elle vienne. Que ce soit à Kinshasa, à Lubumbashi ou dans n’importe quel stade. Nous sommes citoyens d’un même pays. Pourquoi ces violences pour le sport qui est un divertissement et qui reste un facteur d’union nationale ?