Plus de 45 mille jeunes chrétiens catholiques de la ville province de Kinshasa ont pris rendez-vous avec le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, à l’occasion de la Journée diocésaine des jeunes, célébrée avec faste, hier, dimanche 29 mars 2015, au stade Tata Raphaël. La journée a coïncidé avec la messe des rameaux qui prépare la fête pascale des chrétiens du monde entier. Ainsi, la 9ème édition de la Journée diocésaine des jeunes est célébrée sous le thème : « la Famille et de la Vie consacrée: Jeunes d’aujourd’hui, parents de demain ; Jeunes d’aujourd’hui, Consacrés de demain ».
Le message de l’Archevêque métropolitain est plus qu’interpellateur pour les jeunes, l’espoir de demain ! En effet, Monseigneur Monsegwo a invité la jeunesse congolaise en général, celle de la ville province de Kinshasa en particulier, à prendre conscience pour préparer rigoureusement l’avenir. Ce, en se donnant sérieusement aux études, à la formation, à l’obéissance vis-à-vis des parents, à l’amour du prochain, à l’amour de l’église et de la patrie.
« Aider les jeunes à prendre conscience de leur lendemain, c’est aider la Nation à se mettre debout et l’église à rayonner de la Lumière du Christ », a-t-il déclaré en substance. Parmi les officiels, l’on a noté la présence des Ministres nationaux des Sports et de la Jeunesse, du Genre Famille et Enfant. On a aussi vu la Ministre provinciale du Genre et de la Jeunesse, ainsi que le Bourgmestre de la Commune de Kalamu.
Le décor a été bien planté au stade Tata Raphaël, archicomble pour recevoir les jeunes catholiques de toutes les paroisses que compte l’Archidiocèse de Kinshasa. Il y a eu des délégations de Sainte Thérèse, Saint Boniface, Saint Laurent, Maman Bosawa Saint Joseph, Saint Alphonse, sainte Famille, Notre Dame de Lingwala, Sainte Anne, Saint Luc, Saint André et d’autres. La grand-messe a été célébrée par le Cardinal Monsengwo, assisté par ses deux auxiliaires, Messeigneurs Edouard Kisonga et Timothée Bodika, avec le concours d’une centaine des prêtres. La prédication était tirée des livres de Saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, verset 8 à 11 et Esaie, chapitre 50, verset 4 à 7. Soucieux de l’avenir de la jeunesse congolaise, le cardinal a circonscrit son homélie sur l’éducation et l’encadrement de la jeunesse.
« Notre prière est que le Seigneur puisse aider les jeunes à prendre conscience de la tâche qui les attend demain. Les jeunes doivent savoir ce qui suit : Pour devenir un bon parent, il faut d’abord être un bon jeune. Il en est de même pour la vie consacrée. « L’intériorisation de toute la formation que vous recevez aujourd’hui fera de vous des parents et des consacrés qui porteront très haut l’étendard du Christ ». Laurent Monsengwo met les jeunes devant leurs responsabilités. En suite, il a salué la présence des ministres ayant en charge l’encadrement de la jeunesse à la célébration eucharistique.
Quant à l’Aumônier des Jeunes, l’Abbé Jean-Paul Tumbu, il a remercié de vive voix le Cardinal, les Pères évêques auxiliaires pour leur sollicitude aux jeunes. Il a souligné que cette grande rencontre a permis de resserrer les liens de fraternité entre les jeunes du monde entier. S’adressant aux jeunes, l’Abbé Jean-Paul Tumbu a demandé aux jeunes de mettre en pratique les enseignements pour qu’ils soient utiles à l’église et à la nation. L’occasion faisant le larron, les jeunes ont invité le Cardinal à reprendre les démarches pour récupérer le terrain Funa, destiné à la construction du Basilique, squatté par des individus non autrement identifiés.
Journée Diocésaine des jeunes
Homélie de son Excellence Laurent Mosengwo
Stade Tata Raphaël, dimanche 29 mars 2015
Chers jeunes,
Cette année, placée sous le signe de la famille et de la vie consacrée, vous avez choisi le thème fort suggestif suivant :
«Jeunes d’aujourd’hui, parents de demain. Jeunes d’aujourd’hui, consacrés de demain». Autrement dit : c’est aujourd’hui que jeune homme et jeune fille, vous forgez votre avenir. C’est le présent qui donne forme au futur. C’est du sérieux des années de jeunesse que se construit l’avenir. Une jeunesse réussie est une garantie pour les responsabilités futures dans la famille autant que dans la vie consacrée.
Notre prière est que le Seigneur puisse aider les jeunes à prendre conscience de la tâche qui les attend demain. Les jeunes doivent savoir ce qui suit : pour devenir un bon parent, il faut d’abord être un bon jeune. Il en est de même pour la vie consacrée. L’intériorisation de toute la formation que vous recevez aujourd’hui fera de vous des parents et des consacrés qui porteront très haut l’étendard du Christ. Cette prise de conscience, c’est ce que tout responsable des jeunes doit obligatoirement viser.
Aider les jeunes à prendre conscience de leur lendemain, c’est aider la nation à se mettre debout et l’Eglise à rayonner de la lumière du christ. Tout au long de cette année, les jeunes seront invités à vivre en parfaite relation avec les parents et s’efforceront à participer comme il faut aux réunions des CEVB en vue d’apprendre mais aussi d’apporter leur souffle.
L’image de la « Sainte Famille » sera présentée aux jeunes comme modèle à imiter, surtout celui du Christ, exemple par excellence de l’obéissance. Les jeunes regarderont avec piété et vénération les images de la Bienheureuse Marie Clémentine Anuarite comme modèle d’une vie consacrée entièrement vécue pour le Christ. Ils fixeront aussi le regard sur le Bienheureux Isidore Bakanja comme modèle d’une jeunesse assumée et accomplie au service de l’Evangile.
Lisons ce que le Pape François nous dit dans son message aux jeunes en cette année sur le désir du bonheur.
«Le mot bienheureux ou plutôt heureux apparaît neuf fois dans cette première grande prédication de Jésus (cf.Mt 5, 1-12). Il est comme un refrain qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui une route qui, malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur.
Oui, chers jeunes, la recherche du bonheur est commune à toutes les personnes, de tous les temps, et de tous les âges. Dieu a déposé dans le cœur de chaque homme et de chaque femme un désir irrépressible de bonheur, de plénitude. Ne sentez-vous pas que vos cœurs sont inquiets et en recherche continuelle d’un bien qui puisse étancher leur soif d’infini.
Les premiers chapitres du livre de la Genèse nous présentent la magnifique béatitude à laquelle nous sommes appelés, et qui consiste en la communion parfaite avec Dieu, avec les autres, avec la nature, avec nous-mêmes. Le libre accès à Dieu, à son intimité et à sa vision était présent dans le projet de Dieu pour l’humanité dès ses origines, et faisait en sorte que la lumière divine imprégnait toutes les relations humaines de vérité et de transparence.
Dans cet état de pureté originelle, les « masques » n’existaient pas, ni les faux fuyants, ni les raisons de se cacher les uns aux autres. Tout était limpide et clair. Quand l’homme et la femme cèdent à la tentation et brisent la relation de communion confiante avec Dieu, le péché entre dans l’histoire humaine (cf. Gn3). Les conséquences se font tout de suite connaître, y compris dans leurs relations avec soi-même, l’un avec l’autre, avec la nature. Et elles sont dramatiques ! La pureté des origines est comme polluée. A partir de ce moment l’accès direct à la présence de Dieu n’est plus possible. Il s’en suit la tendance à se cacher, l’homme et la femme doivent couvrir leur nudité. Privés de la lumière provenant de la vision du Seigneur, ils regardent la réalité qui entoure de manière déformée, myope.
La «boussole» intérieure qui guidait dans la recherche du bonheur perd son point de référence et les appels du pouvoir, de la possession et de l’appétit du plaisir à n’importe quel prix, les entraînent dans le souffle de la tristesse et de l’angoisse ».
Que le regard maternel de la Bienheureuse Vierge Marie accompagne tous les jeunes de notre pays.
L. Cardinal Monsengwo Pasinya
Archevêque de Kinshasa