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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Société

Dans certains coins du pays : éboulements et érosions, causes des pertes en vies humaines

2015-03-11
11.03.2015 , Kinshasa
Société
2015-03-11
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Il ne se passe pas une année sans qu’on  enregistre un cas d’éboulement de terre dans certains coins du pays. Les résultats attendus après chaque éboulement, plusieurs pertes en vies humaines enregistrées. Beaucoup de familles ont perdu les leurs lors des éboulements de terre ou lors des érosions qui sont deux catastrophes naturelles causés par le déboisement. 

Au cours de la période allant d’octobre 2014 à février 2015, environ 150 personnes ont perdu la vie dans le territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, suite aux érosions et éboulements de terre connus dans l’entité.

Selon le Programme pour la Promotion Agricole (PPA), pour prévenir d’autres cas d’érosions et d’éboulements dans le but d’épargner des vies humaines, le reboisement constitue un palliatif, note le PPA qui a eu à appeler certaines couches de la population pour réfléchir sur les stratégies de reboisement car le milieu qui est montagneux demande la protection du sol.

Pour prévenir ces catastrophes naturelles, il est demandé à la population de planter les arbres et d’éviter des constructions anarchiques. Nyamukubi est une contrée prise comme exemple parce qu’on y a déboisé fortement les hautes montagnes.

Le PPA, par la voix du bulletin de l’ACP dit avoir distribué déjà à la population plus de 43.000 plantules pour protéger l’environnement.

Pour ne pas citer que ces chiffres qui ont été publiés par le PPA, signalons aussi qu’au mois janvier de cette année, nous avons enregistré quatre morts dans le foyer minier et plusieurs autres portés disparus dans un éboulement de terre à Diboko, localité située à près de 150 km de Tshikapa dans la province du Kasaï-Occidental.

L’administrateur du territoire de Tshikapa avait indiqué à ce sujet que les recherches se poursuivaient pour retrouver d’autres corps. Et qu’une dizaine de creuseurs clandestins se trouvaient dans cette mine.

Selon la même source, cet accident a été causé par la multiplication de galeries souterraines sur un site exigu dans la périphérie de la localité de Diboko. Suite à ce drame, l’administrateur du territoire de Tshikapa à déploré le fait que les creuseurs continuent de creuser des galeries souterraines alors que cette pratique est interdite par les autorités.

" La  carrière   présente  des risques. C’est un  étang d’une ancienne carrière et c’est plein d’eau. Les creuseurs travaillent sur le flanc, à la  recherche du cuivre, dans avec escaliers. Parfois, ils glissent et tombent dans l’eau.  D’où les nombreux morts qu’on déplore. Surtout que le terrain est  sablonneux ", dit-il.

De leur côté, les creuseurs clandestins affirment recourir à cette méthode pour sa praticabilité.

Deux semaines avant, un autre éboulement s’était produit dans la mine à ciel ouvert de la forêt de Benakuba, en territoire de Demba. Le site a été fermé sur décision des autorités locales. A cet endroit, souligne la même source, près de deux mille creuseurs artisanaux étaient exposés aux éboulements.

Attirer l’attention

Il est à souhaiter que l’attention des creuseurs soit attirée quant aux risques qu’ils courent dans les carrières. Après différents éboulement de terre enregistrés dans certains coins du pays, d’autres se sont ajoutés aux précédents sans changement notable. Rien que dans la Province Orientale, de janvier au mois de mars, deux cas d’éboulement ont été enregistrés.

Prenons le cas de l’éboulement de terre qui vient de se produire ce mardi 10 mars 2015, neuf personnes sont mortes dans un éboulement de terre dans le foyer minier de Mutchatcha, situé en pleine forêt dans la Réserve de faune à Okapi (RFO) dans le territoire de Mambasa. Selon les sources locales, l’accident s’est produit dimanche 8 mars après un glissement des terres consécutifs aux pluies qui s’abattent dans la zone. Un mois avant, un autre éboulement avait fait soixante morts.

Des sources sur place indiquent que ces victimes se sont précipitées, à leur arrivée le matin dans la carrière, à entrer dans un puits de plus de 100 m de profondeur. Elles affirment que le sol s’est refermé tuant ainsi plus de soixante creuseurs qui se trouvaient dans ce trou.

Contacté à ce sujet, l’administrateur du territoire de Mambasa confirme les faits et déplore la mort de toutes ces personnes « innocentes ». Il regrette que cette carrière soit laissée à la portée de tout le monde, après les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les hommes du chef milicien Paul Sadala, alias Morgan de l’époque. Ces rebelles qui semaient la terreur dans cette contrée, riche en coltan et en or.

Selon des sources locales, ces hommes en armes excellent notamment dans des tueries en masse, des viols des femmes et pillages des biens de la population locale. Ces exactions ont poussé plusieurs habitants à se déplacer vers Mambassa-centre.

« Nous ne devons pas rester indifférents face à ce qui se passe. Ça fait déjà deux fois que nous avons écrit aux autorités sans obtenir gain de cause. C’est ce groupe armé qui a pris la population en otage dans les collectivités de Babila et Babombi, dans le groupement de Bakaeko dans les villages de Pangoyi, Itembo et Azoko », concluent les sources.


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