Economie
La question n’est désormais plus de savoir si les cours vont poursuivre leur chute, mais à quel niveau ils vont se stabiliser. Selon toute vraisemblance et d’après plusieurs experts, le pétrole devrait avoisiner les 50 à 60 dollars et se stabiliser dans cette fourchette pendant un très long moment. Un problème pour un certain nombre de pays africains dont l’économie s’adosse en partie sur l’exportation des hydrocarbures.
Depuis le début de l’année dernière les prix n’en finissent plus de dégringoler. Lundi matin, le baril de « light sweet crude » (WTI) valait 49 dollars. Il y a un peu plus d’une année il valait encore 104 dollars.
Plusieurs raisons expliquent cette baisse des prix, à commencer par l’abondance de l’offre, notamment depuis que les États-Unis produisent des quantités de plus en plus importantes. De l’autre côté, en Arabie Saoudite, pays qui exporte environ 35% du pétrole mondial, on se refuse toujours à baisser la production pour ne pas être concurrencé par des pays qui pourraient exporter pour moins cher. L’économie fragile en Europe n’est pas non plus sans conséquences puisque de fait la demande est décevante et les perspectives pour cette année sont très loin de ce qu’elles étaient il y a encore quelques mois.
Mauvaise nouvelle
Cette situation commence à poser des problèmes dans un certain nombre de pays africains qui disposent d’une économie en partie tirée par l’exportation d’hydrocarbures. Si de grandes disparités existent entre les différents Etats concernés, d’une façon globale les conséquences pourraient à moyen terme s’avérer désastreuses. L’Afrique compte pour environ 12% sur le total du pétrole exporté dans le monde. Les principaux pays qui ont fait des hydrocarbures un pilier de l’économie sont le Nigeria, l’Angola, l’Algérie, la Libye, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), les deux Soudan, le Gabon ou encore le Ghana.
Au Nigeria, le pétrole représente 80% du revenu total du pays, en Algérie 97% des exportations totales sont représentées par les hydrocarbures, en Angola le pétrole représente la moitié du PIB. Si il y a six mois la baisse des tarifs ne mettait pas mettre en péril les économies des pays concernés, la situation est en train de changer. L’exemple de l’Algérie est le plus flagrant puisque l’Etat s’est basé sur un baril de pétrole à 120 dollars alors que pour le moment on n’en est loin. Ces données devraient peser très lourdement sur la croissance cette année. De plus, les dépenses de l’Etat qui ont été budgétisées l’ont été sur les bases d’un tarif pétrolier au delà de 100 dollars, ce qui pourrait conduire à des déficits chroniques dans les prochains mois.
Cette nouvelle baisse continue des prix du pétrole met en évidence la dépendance de certains pays africains aux hydrocarbures. Les économies basées presque uniquement sur ces revenus restent soumises à la volatilité des marchés. Reste désormais à savoir si des mesures seront prises pour la diversification économique à moyen terme. Pour le moment c’est encore loin d’être le cas.
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