C’est sous un soleil accablant, le samedi 7 mars 2015, que les femmes congolaises ont fait le déplacement pour le Stade tata Raphaël. C’était pour célébrer la journée internationale de la femme. Le thème retenu pour cette année est : ‘’Autonomisation et participation politique de la femme’’. La journée a été riche en activités : musique, saynètes ont été au rendez-vous. Puis, la partie officielle ponctuée d’allocutions, comme celle de la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Bijou KAT.
Profitant de cette grande occasion, l’ONU-SIDA a manifesté sa présence sur le lieu avec un stand de taille. Conscient de l’importance et, même, de la particularité de cette journée, le Directeur Exécutif de cet organisme des Nations unies, Michel SIDIBE, a envoyé un message fort à l’ensemble des femmes du monde. Ce message, relayé par le Directeur-pays de l’ONU-SIDA en RDC, le Docteur Mamadou Sakho, est d’une importance capitale. D’autant plus que la question de la femme est abordée sous un autre angle. Aussi, l’ONU-SIDA, estime que l’autonomisation des femmes est essentielle, pour mettre fin à l’épidémie du SIDA.
Le Directeur Exécutif de l’ONU-SIDA pense que la plateforme d’action s’efforce de s’assurer que les femmes et les filles exercent leur liberté et prennent conscience de leurs droits à vivre à l’abri de la violence. C'est-à-dire, aller à l’école, prendre des décisions et avoir un accès illimité aux soins de santé de qualité, y compris aux services de santé sexuelle et de la reproduction.
‘’Alors que nous célébrons la journée internationale de la femme, les Chefs d’Etat et acteurs de la société civile se sont réunis à New-York pour participer à la 59ème session de la commission sur la condition féminine. Là, ils examineront les progrès accomplis depuis l’adoption, il y a 20 ans, de la Déclaration de Beijing et de la plateforme d’action, qui s’est fixée des objectifs ambitieux, visant à améliorer la vie des femmes dans le monde entier’’, a-t-il expliqué.
S’agissant des statistiques, il a été indiqué qu’en 2013, 64% des nouvelles infections chez les adolescents étaient globalement identifiées chez les jeunes femmes. ‘’L’inégalité entre les sexes, la pauvreté, les pratiques culturelles néfastes et les rapports de force inégaux exacerbent la vulnérabilité des femmes au VIH, mais un engagement et une action mondiale concertée peuvent inverser cette tendance’’, a-t-il fait savoir.
Dans son message, Michel SIDIBE donne non seulement les statistiques. Il aborde aussi la question de la riposte. ‘’Dans la riposte au VIH, il y a eu des avancées majeures au cours des 20 dernières années : il y a baisse des nouvelles infections au VIH et des décès liés au sida. Cependant, le succès obtenu dans la réduction des nouvelles infections n’a pas été reparti également’’, a-t-il dit.
En outre, il a souligné le fait que la déclaration de Beijing et la plateforme d’Action ont reconnu que les droits fondamentaux des femmes comprennent leur droit d’exercer un contrôle sur les questions liées à leur sexualité, y compris la santé sexuelle et génésique, sans contrainte, discrimination et violence. Poursuivant son speech, il a dit que nous devrions tous être inquiets que 20 ans plus tard, le Rapport du SG de l’ONU sur la mise en œuvre de la déclaration de Beijing souligne des progrès beaucoup trop lents dans des nombreux domaines, y compris le refus persistant aux droits à la santé sexuelle et reproductive.
L’engagement de l’ONU-SIDA
Il reste évident que l’ONU-SIDA profite de toutes les occasions pour sensibiliser un grand nombre de population sur la lutte contre le SIDA. Déjà, lors de la cérémonie de samedi, elle a sensibilisé une grande partie de la population sur le lieu de la cérémonie. Il a été expliqué aux hommes et aux femmes les méthodes et techniques qui leur permettront d’éviter le SIDA, dont l’importance des préservatifs.
Pour la circonstance, l’ONU-SIDA a distribué des préservatifs aux femmes policières, militaires et celles des associations des femmes. Abordant la question de l’engagement de l’ONU-SIDA, Michel Sidibe pense que c’est le principe fondamental même de la déclaration de Pékin. Il s’agit là de mettre fin à l’épidémie de sida car, a-t-il poursuivi, le monde bouge, vers une acceptation collective des objectifs mondiaux de développement durable. « Nous devons réaffirmer l’engagement que personne n’est laissée derrière », a-t-il soutenu. ‘’L’ONU-SIDA met en avant la cible mondiale accélérée (Fast-Track) de réduction des infections par le VIH à moins d’un demi-million par an, d’ici 2020. Atteindre cet objectif ambitieux signifie s’engager à réduire les nouvelles infections chez les femmes et les filles d’au moins 75 % au cours des cinq prochaines années’’, a-t-il martelé.
Les cibles 90-90-90
Les cibles de traitement 90-90-90 sont aussi importantes aussi longtemps que le sida est la principale cause de décès dans le monde chez les femmes en âge de procréer et des adolescents en Afrique. ‘’Les cibles de traitement 90-90-90 signifient que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité reçoivent un traitement et 90% des personnes sous traitement du VIH ont une charge virale supprimée, donc leur système immunitaire reste fort et elles ne sont plus infectieuses. Veiller à ce que les femmes et les filles soient capables de se protéger du VIH, de prendre des décisions concernant leur propre santé et de vivre sans violence, y compris de violences liées à leur statut VIH, sera cruciale pour mettre fin à l’épidémie de Sida en 2030’’, a dit Michel Sidibe.
