Le ministre saoudien des Affaires africaines séjourne à Kinshasa

Arrivé à Kinshasa depuis ce dimanche 31 janvier 2021 dans la soirée, le ministre d’État saoudien aux Affaires africaines, Ahmed Abdulaziz Kattan, est en mission pour renforcer les liens d’amitié entre la République Démocratique du Congo et l’Arabie Saoudite.

Il a été accueilli au pied d’avion par le vice-ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tchedya Patay, le Chargé d’affaires de la République du dossier du Congo en Arabie Saoudite, Francis Nsita Mahungu et le Directeur Afrique du ministère des Affaires étrangères, Gérard Mbala.

Selon les sources proches du ministère des Affaires Etrangères, sa mission vise à conclure, ce lundi premier février 2021, des accords de coopération et d’intérêts communs entre son pays et la République Démocratique du Congo.

Des accords qui vont porter sur l’agriculture, les infrastructures, le tourisme et autres, explique le diplomate congolais Francis Nsita Mahungu, chargé d’affaires en pied de la République Démocratique du Congo en Arabie saoudite.

Pays très développé sur le plan industriel, l’Arabie Saoudite est en plein déploiement des stratégies alternatives pour sortir de sa dépendance pétrolière.

Elle a ainsi lancé un programme appelé « Vision 2030 », qui vise à réduire le pays du diktat du pétrole. D’où le développement actuel d’autres secteurs de l’économie tels que le tourisme, secteur des services, l’agriculture et infrastructure, en vue d’atteindre cet objectif.

Sur le plan touristique, il faut noter que l’Arabie Saoudite veut faire du tourisme un des secteurs-clés de l’économie post-pétrole.

Le chiffre est encore modeste, mais le royaume wahhabite vient de si loin, perclus d’interdits religieux.

Depuis l’ouverture de ses frontières aux touristes étrangers, l’Arabie saoudite a délivré 400 000 visas, en plus des millions octroyés aux pèlerins se rendant sur les lieux saints de l’islam.

Sur le plan agricole, ce secteur représente approximativement 2 % du produit intérieur brut du Royaume d’Arabie saoudite et emploie près de 5 % de la population active.

L’État est très engagé pour la production agricole du pays, qui doit cependant importer 70 % de sa nourriture.

Les exportations sont principalement constituées de dattes, œufs, poisson, volaille, fruits, légumes et fleurs.

Avec ses 3 millions d’hectares de terres arables, 90% de terres situées dans une zone désertique, un climat aride, des espaces immenses, ce premier portrait de l’Arabie Saoudite dresse une liste de contraintes a priori indépassable pour l’avènement d’une agriculture abondante et diverse. Mais ce Gouvernement est plus que déterminé à accroitre ce secteur.

Il faudrait noter aussi que les secteurs prioritaires d’élevage ( bovins, avicole, aquaculture et pêche) sont en plein essor en Arabie Saoudite.

L’Arabie Saoudite compte partager ses expériences avec la République Démocratique du Congo.