Les pays producteurs du pétrole se réunissent en Arabie saoudite, la RDC invitée à ce forum

La République démocratique du Congo prendra part à la grande réunion des pays producteurs du pétrole qui se tiendra au mois de mars 2015 à Ryad en Arabie saoudite.

L’information a été donnée par le très sérieux quotidien turc Jumuret dans son édition de la semaine dernière. Face à la baisse vertigineuse du prix du carburant, les pays producteurs du pétrole vont se réunir à la demande de l’Arabie Saoudite pour voir dans quelle mesure ils peuvent amortir le choc provoqué par la baisse du prix du brut sur le marché mondial. Premier producteur mondial du brut, l’Arabie Saoudite à pris à bras le corps la question liée à la baisse du prix du pétrole sur l’échiquier international.

Avec 13% de la production mondial du pétrole, l’Arabie saoudite est le plus grand exportateur du pétrole au monde. Dans ce pays, 80% de revenus proviennent de la production du pétrole.. De lavis de plusieurs experts, personne n’a vu venir le danger.

" Personne n’a prévu la baisse vertigineuse du prix du pétrole en 2014. Cela est en train de faire de ravages dans des pays dont le budget national dépend en grande partie du pétrole. Depuis le début de la crise financière, en 2008, le prix du pétrole a baissé de plus de 50%. Le baril du pétrole a perdu la moitié de sa valeur " , a expliqué le professeur Richard Garnett de l’université de Ottawa au Canada. Il a poursuivi en soulignant les difficultés qu’éprouvent les entreprises pétroliers à réduire la cadence de production.  " Pour assurer leur survie, les grandes entreprises pétrolières comme Shell, Chevron, Texaco, Exxo, Total… doivent ralentir leur production. " , a-t-il soutenu. En Amérique, le président Barack Obama s’est opposé à la construction de l’oléoduc Keystone qui devait transporter le pétrole extrait du gaz de d’Alberta, au Canada au Texas aux Etats-Unis. Un coup dur pour le Canada, cinquième producteur mondial de l’or noir. Au Texas, le centre de gravité du pétrole aux Etats-Unis, des experts et hommes d’affaires réfléchissent à des solutions palliatives pour faire face au manque à gagner que pourrait provoquer la baisse du prix du pétrole sur le marché mondial.  " Le Texas est assis sur d’immenses réserves de pétrole. Plus de 50 milliards de barils du pétrole sont en effet enfouis dans le désert du Texas. Grâce aux nouvelles technologies d’extraction de pétrole, le Texas a triplé sa production du pétrole ces dix dernières années " , a fait savoir un spécialiste américain du pétrole.

Située à quelques encablures de Houston, en plein désert, la petite ville de Midlon a fière allure en devenant la capitale mondiale du pétrole. Elle a connu un essor remarquable. " Avec la baisse du prix du pétrole, Midlon est en train de diversifier ses productions " , a-t-il affirmé.

Les conséquences en Afrique

En Afrique, la baisse du prix du pétrole conduit aujourd’hui à l’abandon de plusieurs projets pétroliers ; c’est le cas de l’exploration et de l’exploitation du pétrole dans le parc national des Virunga, dans l’Est de la RDC et de l’exploitation du pétrole dans le zone de Okavambo land en Namibie, deux réserves protégées importantes classées parmi les sites du patrimoine mondial. Il y a également l’exploitation du pétrole sur le Graben I II et III du lac Albert qui risque d’être interrompue si jamais la baisse du prix du brut se poursuit.

Parc ailleurs, des pays comme le Nigeria, l’Angola la Libye, l’Algérie, le Gabon dont plus de 80% du budget provient du pétrole connaissent des difficultés énormes dans la maximisation de leurs recettes.

Ces pays espèrent qu’au cours de cette année 2015 le prix du baril pourrait remonter et retrouver son niveau d’antan pour leur permettre de relancer leur croissance économique. La baisse du prix du pétrole a tout de même entrainé la baisse du prix à la pompe dans plusieurs pays du monde.