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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

L’acte fondateur de l’Etat Indépendant du Congo est vieux de 130 ans

2015-02-27
27.02.2015 , Kinshasa
Politique
2015-02-27
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Hier, jeudi 26 février 2015, l’Acte de Berlin, fondateur de l’Etat Indépendant du Congo (E.I.C.), a eu 130 ans d’existence. A l’occasion de cet anniversaire, la Fondation Roi Léopold II a organisé, avec l’appui de l’Ambassade du Royaume de Belgique et de la Délégation Wallonie-Bruxelles une conférence-débat intitulée » Création et reconnaissance de l’Etat Indépendant du Congo « . Cette conférence a été animée par les Professeurs Louis Kalubi M’Kolo, Célestin Nguya Ndila, Boniface Kabanda et Léon de Saint-Moulin.

L’Acte de Berlin, signé à la clôture de la Conférence de Berlin par quatorze nations qui ont pris part  ou ont adhéré à ses conclusions, est en effet, pour le monde entier et pour nous Congolais en particulier, l’acte fondateur de l’E.I.C., devenu par la suite successivement Congo Belge, République du Congo, République démocratique du Congo, République du Zaïre, et enfin de nouveau, pour l’éternité je l’espère, République démocratique du Congo. C’est notre histoire.

Il est cependant dommage que ce type d’événements n’attirent pas beaucoup les officiels, et passent tout à fait inaperçus aux yeux et aux oreilles de la toute grande majorité de nos compatriotes.

Et pourtant, Dieu seul sait quelle est l’importance déterminante de la Conférence de Berlin ainsi que de l’Acte adopté à la fin de ses travaux, dans la création, plus que tout autre pays d’Afrique, du Congo tel qu’il existe aujourd’hui sur la cartographie continentale. Puisque la Conférence de Berlin, dominée par deux figures emblématiques de l’époque, à savoir Bismarck, le Chancelier allemand qui l’a convoquée en accord avec le gouvernement de la France, et Léopold II, Roi des Belges, qui n’y a jamais participé, mais dont l’ombre a plané dans tous les esprits tout au long de ses assises, a eu pour objectif principal de  " régler (…) les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions de l’Afrique et assurer à tous les peuples les avantages de la libre navigation sur les deux fleuves africains [le Congo et le Niger] qui se déversent dans l’Océan Atlantique ".

Léopold II, lui qui était en quête d’un territoire colonial, a compris le premier, après la traversée du centre de l’Afrique par Stanley, que le bassin du Congo était une immense unité physique dont il fallait s’approprier. Et en fin politique, dit un auteur,  " le souverain belge passait pour un virtuose dans le domaine de la fiction " . C’est ainsi qu’il fit illusion avec la création des associations aux allures parfois scientifiques, souvent humanitaires, pour masquer ses ambitions et avancer sous couvert dans l’occupation du terrain. Il ne pouvait pas compter dans son œuvre sur la Belgique qui ne voulait pas de colonie. Or il fallait absolument mettre le bassin du Congo à l’abri des ambitions des puissances coloniales comme l’Allemagne, la France, l’Angleterre et le Portugal qui, chacune, avaient déjà un pied dans le voisinage.

Léopold II eut l’intelligence de composer avec Bismarck, l’Allemagne étant le pays d’origine de la famille royale belge. Bismarck saisit la balle au bond. N’étant pas particulièrement tenté par l’aventure coloniale, il trouva là l’occasion de bloquer l’expansion coloniale de la Grande Bretagne, du Portugal et surtout de la France. Les Etats-Unis et la Russie, viscéralement anticolonialistes, rallièrent rapidement l’idée d’une conférence pour régler la question de l’occupation, ou plus précisément de l’exploitation commune du bassin du Congo. Par la suite, les puissants réseaux des lobbies discrètement tissés dans beaucoup de pays par Léopold II, firent l’affaire. Et la Conférence de Berlin eut lieu, magistralement présidée par Bismarck, sous le contrôle discret mais efficace de Léopold II au point que, après lecture de l’Acte de Berlin, et à l’occasion de la citation de son nom, dans le discours de l’hôte allemand, la salle se mit debout et acclama frénétiquement le Roi des Belges, pourtant absent des lieux.

Sans Berlin, le Congo aurait pu être un casus belli pour une première guerre mondiale. Sans Léopold II, le mushi en guerre contre le munyaruanda aurait-il connu le Kongo tourné vers l’Atlantique ? Sans Léopold II, l’Azande résistant contre l’envahisseur arabe, aurait-il vécu sur le même territoire que le Tchokwe ? Quand, alors quand pensera-t-on à honorer Léopold II, Roi des Belges et Souverain de l’E.I.C. en resoclant, quelque part dans la capitale, son monument abandonné dans l’oubli à l’Institut des Musées Nationaux du Congo ?


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